La saga du groupe Sanofi se poursuit avec une nouvelle offre du fonds PAI Partners adressée à Frédéric Oudéa, président du conseil d’administration, pour le rachat de sa filiale Opella. En première instance, PAI Partners avait été écarté au profit du fonds d’investissement américain CD&R.

Le groupe Sanofi a indiqué vouloir un partenaire financier solide pour racheter ses participations, pointant ainsi l’offre de 15,5 milliards d’euros du fonds CD&R, contre la cession de 50% du capital d’Opella, sa filiale commercialisant plusieurs produits sans ordonnance, dont le Doliprane. PAI Partners a surenchéri ce jour en offrant 200 millions d’euros supplémentaires, avec en sus, le maintien des emplois et sites de production en France, la mise en œuvre d’un plan d’actionnariat salariés et l’intégration de la BPI France à cette opération.

Bercy va-t-il autoriser la cession ?

Depuis l’annonce d’une éventuelle cession au profit du fonds d’investissement américain, une levée de boucliers mobilise le Parlement et Bercy. Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, s’est déclaré "très attentif aux conséquences que pourrait engendrer une telle cession", en particulier sur le plan de l’empreinte industrielle. Il a appelé à obtenir des engagements de la part des repreneurs, notamment concernant les risques industriels et de sécurité d’approvisionnement. La transaction est actuellement sous le contrôle du Service de l’information stratégique et de la sécurité économique (SISSE) de Bercy, notamment sur le volet relatif aux investissements étrangers en France – article L-151-3 du Code monétaire et financier–. Les défenseurs de l’industrie tricolore n’ont pas dit leur dernier mot.

Céline Valensi

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