Norton Rose Fulbright se lance dans le conseil en opérations juridiques
Les directeurs juridiques se positionnent de plus en plus en France comme des business partners, à l’instar de ce qui se pratique dans les pays anglo-saxons. Cette facette du métier n’a pas échappé à un cabinet d’avocats : Norton Rose Fulbright. Celui-ci a donc décidé de développer une activité pour aider les directions juridiques à atteindre les objectifs commerciaux de leur firme et à ne plus être vues comme un mal nécessaire ou une ligne de coût complémentaire.
Pour ce faire, Norton Rose Fulbright inaugurera en août une offre de consulting dans le domaine des opérations juridiques. Celle-ci est confiée à Stéphanie Hamon, qui a œuvré chez Barclays mais aussi en cabinet d’avocats (King & Wood Mallesons, Clifford Chance). Elle s’adressera aux services juridiques des grandes entreprises et institutions financières dans le monde et viendra compléter l’offre de NRF Transform, le programme du cabinet dédié à l’innovation et au changement.
Quels services ?
La nouvelle activité dispensera des conseils en stratégie et opérations juridiques. Par exemple, Stéphanie Hamon pourra épauler les sociétés dans leur négociation de facturation hors taux horaires de leurs cabinets d’avocats. Une activité que la consultante ne considère pas en contradiction avec celle de son cabinet. « C’est dans l’intérêt de tout le monde qu’on évolue sur la facturation pour que les clients payent le bon prix pour les services rendus », explique-t-elle.
Autre élément sur lequel Stéphanie Hamon pourra intervenir : la mise en place de panels de cabinet d’avocats ou la sélection des cabinets pour les nouveaux dossiers. « C’est comme lorsqu’une équipe d’avocats est sur une opération de M&A et propose à son client de travailler avec son département fiscal. Le client peut tout à fait refuser. Ici, si je pense que Norton est bien placé, je peux le proposer au client mais ce n’est pas obligatoire », poursuit Stéphanie Hamon.
Concrètement, cette Française - qui vit à Londres et n’est pas avocate de formation - va intervenir un peu à la manière des legal operations officers. Cette fonction transverse, en plein développement, vient des États-Unis et a pour but de fluidifier les process dans les organisations. Et il y a du pain sur la planche. D’abord dans les pays où les fonctions juridiques n’ont pas beaucoup évolué ces dernières années, comme en Europe continentale. Mais aussi dans ceux où même si les directions juridiques sont plus sophistiquées, les besoins d’adaptations sont perpétuellement nécessaires.