« C’est notre luxe de rester petit tout en cultivant notre grandeur »
Entretien avec Florence Cathiard, propriétaire du château Smith-Haut-Lafitte
Décideurs. Le château Smith-Haut-Lafitte représente-t-il le luxe à la française ?
Florence Cathiard. Notre château représente le luxe artisan. Nous donnons la priorité à la valorisation du travail de la vigne. Pour faire découvrir nos produits, nos clients ont la possibilité d’expérimenter « les pas du vignerons », visite pendant laquelle ils découvrent chaque facette du travail des maîtres de chai. Trois mille rendez-vous chaque année, avec des clients provenant de plus de quarante-cinq pays, c’est le rythme de croisière du château. La relation de proximité que nous entretenons avec notre clientèle donne une dimension privilégiée à notre activité.
Décideurs. Que représente l’exportation dans votre activité ?
F. C. La France arrive en deuxième position dans nos volumes de ventes. Nous exportons 85 % de notre production. Les Américains, qui représentent 20 % de nos ventes, sont nos premiers clients à l’étranger, talonnés par l’Asie. Mais le développement asiatique passe par un temps d’éducation pour que les clients comprennent notamment la distinction entre notre maison et l’autre Lafite. Les Suisses sont de très grands consommateurs de blanc et achètent 30 % de nos bouteilles dans ces gammes. L’export vers l’Angleterre présente des risques car beaucoup d’acheteurs revendent et nous voulons avoir la totale maîtrise de notre étiquette. Sur les marchés émergents, le Brésil est un sérieux atout que nous nous attelons à développer. Pour ce qui est du marché russe, les taxes y sont si importantes qu’il y est très difficile de gérer ses stocks. De manière générale, si le marché des spiritueux haut de gamme se porte bien, c’est grâce à la demande croissante à l’export.
Décideurs. Votre entreprise est indépendante et n’appartient à aucun groupe français ou international, pourquoi ce choix ?
F. C. Nous sommes très souvent approchés mais nous n’avons aucune envie d’aliéner notre liberté. Qu’il s’agisse de notre activité ou celles de mes filles avec Caudalie , nous avons trouvé notre place sur le marché. Aujourd’hui notre vin est noté 100/100 par Robert Parker et le Grand Jury européen a accordé la première place à l’un de nos millésimés de 2001 lors d’une dégustation à l’aveugle. Nous avons rejoint les très grands vins sans être l’objet de spéculation. C’est notre luxe de rester petit tout en cultivant notre grandeur.
Florence Cathiard. Notre château représente le luxe artisan. Nous donnons la priorité à la valorisation du travail de la vigne. Pour faire découvrir nos produits, nos clients ont la possibilité d’expérimenter « les pas du vignerons », visite pendant laquelle ils découvrent chaque facette du travail des maîtres de chai. Trois mille rendez-vous chaque année, avec des clients provenant de plus de quarante-cinq pays, c’est le rythme de croisière du château. La relation de proximité que nous entretenons avec notre clientèle donne une dimension privilégiée à notre activité.
Décideurs. Que représente l’exportation dans votre activité ?
F. C. La France arrive en deuxième position dans nos volumes de ventes. Nous exportons 85 % de notre production. Les Américains, qui représentent 20 % de nos ventes, sont nos premiers clients à l’étranger, talonnés par l’Asie. Mais le développement asiatique passe par un temps d’éducation pour que les clients comprennent notamment la distinction entre notre maison et l’autre Lafite. Les Suisses sont de très grands consommateurs de blanc et achètent 30 % de nos bouteilles dans ces gammes. L’export vers l’Angleterre présente des risques car beaucoup d’acheteurs revendent et nous voulons avoir la totale maîtrise de notre étiquette. Sur les marchés émergents, le Brésil est un sérieux atout que nous nous attelons à développer. Pour ce qui est du marché russe, les taxes y sont si importantes qu’il y est très difficile de gérer ses stocks. De manière générale, si le marché des spiritueux haut de gamme se porte bien, c’est grâce à la demande croissante à l’export.
Décideurs. Votre entreprise est indépendante et n’appartient à aucun groupe français ou international, pourquoi ce choix ?
F. C. Nous sommes très souvent approchés mais nous n’avons aucune envie d’aliéner notre liberté. Qu’il s’agisse de notre activité ou celles de mes filles avec Caudalie , nous avons trouvé notre place sur le marché. Aujourd’hui notre vin est noté 100/100 par Robert Parker et le Grand Jury européen a accordé la première place à l’un de nos millésimés de 2001 lors d’une dégustation à l’aveugle. Nous avons rejoint les très grands vins sans être l’objet de spéculation. C’est notre luxe de rester petit tout en cultivant notre grandeur.
