Amélie Lièvre-Gravereaux, l'électron libre

Amélie Lièvre-Gravereaux explique souvent son métier en évoquant l’image du médecin de famille. Et la comparaison a du sens lorsqu’on connaît la fiscaliste. L’avocate partage les deux qualités que l’on attend de son généraliste : expertise et franc-parler.

En 1995 s’ouvre le procès Dauphine News pour des faits de corruption impliquant Alain Carignon, l’ancien maire de Grenoble. L’affaire fascine la jeune étudiante qui écrira quelques années plus tard une thèse en contentieux fiscal sous la direction de Jean Lamarque. Comme son professeur, elle aime nager à contre-courant et sortir des sentiers battus pour imaginer le contentieux de demain. Ancienne associée d’Arago et managing partner de Steering Legal, elle décide de prendre son envol en juin 2018 et cofonde Acacia Legal avec Ludovic Tartanson et Franck Iacovelli. Celle qui n’a pas peur de « brusquer ses clients » a pourtant pu constater leur fidélité. Son cabinet, elle l’a façonné à son image : une marque empruntant son nom à un arbre à fleurs robuste porteur d’une identité forte et un manifeste célébrant la confiance, la proximité et l’expertise. En interne, l’esprit d’équipe et l’égalité hommes-femmes constituent le cœur du management. D’ailleurs, elle tire son inspiration de figures de liberté telles que la poétesse Georges Sand ou l’avocate Gisèle Halimi. Passionnée d’équitation et de course hippique, elle est aussi à l’aise en bottes en caoutchouc qu’en talons Louboutin.