Les avocats parisiens seront appelés à élire leur futur bâtonnier et vice-bâtonnier les 29 novembre et 1er décembre prochains. Certains ont quitté la ligne de départ tandis que d’autres restent dans les starting-blocks.
Démarrages décalés dans la course au bâtonnat de Paris
Si les duos Olivier Cousi/Nathalie Roret et Marie-Aymée Peyron/Basile Ader se sont déclarés il y a déjà plusieurs mois, certains indices montrent que la campagne débute seulement maintenant.
Ni déclaré ni caché
La candidature de Kami Haeri n’est pas confirmée par l’intéressé. Mais rien ne laisse douter de son désir de briguer le bâton ni de la préparation de son équipe de soutien, encore moins de l’engagement de son cabinet à ses côtés. August & Debouzy, qui vient de fêter ses 20 ans, serait certainement bien disposé à devenir un cabinet de bâtonnier, comme une confirmation de son engagement profond sur les sujets de sociétés. Preuve qu’il ne manque pas grand-chose, le binôme de Kami Haeri n’est pas caché. Il a choisi Laure Heinich, l’avocate pénaliste connue pour son franc-parler.
Mais si certains ralentissent le déroulé des événements, d’autres au contraire l’accélère. Marie-Aymée Peyron et Basile Ader ont été les premiers à se déclarer, dans la continuité des représentants de l’UJA, incarnés lors des dernières élections par David Gordon Krief et Hubert Flichy. C’est à présent Olivier Cousi et Nathalie Roret qui prennent une longueur d’avance en sortant leur site de campagne et leur programme détaillé avant tout le monde, « frustrés de ne pas pouvoir encore débattre », commente l’avocat. Impossible donc de comparer les propositions pour le moment.
Pop-up
De son côté, Jean-Louis Bessis sera à nouveau candidat. Fort de ses 2 248 voix obtenues en juin 2015, il sait qu’il peut faire partie de ceux qui comptent. Avec un grand changement cette année : l’avocat discrètement proche du milieu du showbiz se chercherait une colistière. Une femme nécessairement, puisque la parité est à présent imposée dans les instances représentatives, obligeant à repenser le rôle des femmes dans la profession. La figure de Nathalie Roret sert de repère. Construite professionnellement aux côtés de modèles masculins comme les bâtonniers Stasi et Farthouat, elle ne craint pas de s’afficher en femme d’affaires aussi à l’aise que redoutable. N’hésitant pas à porter des baskets avec son tailleur, l’avocate des grands dossiers de droit pénal de la santé comme celui du sang contaminé, de l’hormone de croissance ou encore de la vache folle avec l’affaire Buffalo Grill, voit la mission de vice-bâtonnier comme la continuité de son engagement institutionnel auprès de ses confrères depuis 2010.
À noter l’initiative prise par le duo qu’elle constitue avec Olivier Cousi pour garantir confraternité et cordialité à cette campagne qui démarre. Avec un pop-up qui s’affiche à chaque clic sur leur site, ils appellent leurs adversaires à travailler sur une charte éthique. Une idée déjà proposée par Frédéric Sicard, sorti vainqueur d’une des périodes les plus chahutées de l’histoire du bâtonnat parisien.
