Alors que l’âge de la retraite tend à s’éloigner, les salariés seniors se questionnent sur leur parcours professionnel. Une étude réalisée par FLASHS pour L-Expert-Comptable éclaire leurs aspirations, leurs regrets et leurs envies d’entreprendre.
Hier encore j’avais 20 ans : les seniors face à leur carrière
Si la maturité professionnelle est faite d’expérience et de souvenirs cumulés, elle n’en charrie pas moins son lot de regrets relatifs à la carrière menée. Que pensent rétrospectivement les seniors de leur parcours ? C’est la question qu’explore la dernière étude de l’agence FLASHS, publiée le 28 novembre.
Rien de rien, je ne regrette rien ?
Selon l’étude évoquée, près de 63 % des actifs de plus de 45 ans regrettent la façon dont ils ont conduit leur parcours professionnel. Parmi eux, 34 % auraient préféré explorer d’autres domaines, tandis qu’ils sont 15 % à estimer ne pas avoir pris suffisamment de risques. Bien que minoritaire, ce sentiment de gâchis témoigne d’une ambivalence profonde vis-à-vis des choix faits au fil des années.
La vie personnelle n’est pas non plus épargnée a posteriori. Ainsi, 14 % des sondés s’en veulent de l’avoir négligée au profit de leur carrière ‒ un constat plus fréquent chez les cadres (22 %). Ces proportions pourraient toutefois baisser à l’avenir, eu égard à l’importance croissante que prend l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle pour les jeunes générations.
Besoin de rien, envies d’ailleurs
Si 68 % des salariés seniors souhaitent exercer la même activité dans la suite de leur carrière, le besoin d’indépendance et le désir de transformer une passion en métier conduisent un senior sur cinq à envisager l’entrepreneuriat. Pourtant, les freins restent nombreux (manque de fonds, incertitudes financières, difficulté à acquérir de nouvelles compétences…) et expliquent en partie la faible proportion de celles et ceux qui osent tenter l’aventure (4 %).
Une minorité, surtout parmi les cadres et professions intellectuelles, envisage une reconversion (12 %) ou a déjà franchi le pas (3 %). Dans ce cas de figure aussi, l’envie de changement est bien présente mais se trouve souvent contrariée par des considérations économiques ou personnelles.
De quoi réfléchir à la façon dont nos institutions pourraient favoriser la diversification des voies professionnelles offertes aux individus.
Cem Algul