Addleshaw Goddard vise le rêve américain
La finalisation de la fusion transatlantique entre Addleshaw Goddard et Hunton & Williams est en cours. Si le projet se concrétise, il pourrait donner naissance à une firme d’environ mille cinq cents avocats répartis dans vingt-six bureaux à travers le monde. Ce serait une première pour Hunton & Williams, qui n’a pour l’instant jamais effectué de fusion à grande échelle comme celle-ci.
Intérêt géographique
Pour Addleshaws, l’intérêt principal est une expansion mondiale. Effectivement, la firme est née d’un rapprochement entre des cabinets de Manchester et de Leeds en 2003. Présente à Londres, elle possède déjà des bureaux à l’international, mais, grâce à Hunton & Williams, elle ajouterait des implantations à Bruxelles, Pékin, Bangkok et Tokyo.
Hunton & Williams trouve aussi son intérêt géographique. En effet, Addleshaw possède des bureaux au Moyen-Orient qui formeraient un pilier pour son activité dans le domaine des énergies et du financement de projets en Afrique.
Intérêt financier
Le chiffre d’affaires de la nouvelle structure s’élèverait à 800 millions de dollars, lui permettant de devenir une des cent plus grandes law firms globales. Les deux cabinets ne sont pour autant pas sur un pied d’égalité sur le plan des performances. Hunton & Williams a vu son chiffre d'affaires baisser de 7 % en 2015 quand celui d’Addleshaw a augmenté de 11,8 %. La fusion permettrait ainsi d’équilibrer les résultats. Le planning de l’opération n’est pas encore divulgué.
La liste des fusions transatlantiques réussies n’est pas longue en raison notamment des différences culturelles entre les deux pays. La dernière date de 2013 lorsque le britannique Norton Rose s’est allié avec l’américain Fulbright & Jaworski. En début d’année, les pourparlers entre Greenberg Taurig et Berwin Leighton Paisner n’ont par exemple pas abouti.
ES
Légende : John Joyce, managing partner, et Charles Penney, senior partner.