Triple bonne pioche pour De Gaulle Fleurance & Associés
Si les mouvements d’associés sont fréquents sur le marché des avocats, peu nombreux sont les cabinets à pouvoir en attirer trois en provenance de maisons différentes. C’est ce que vient de réaliser De Gaulle Fleurance & Associés qui atteint du même coup deux de ses objectifs : se constituer une solide pratique du restructuring et consolider son pôle social.
UN BINÔME AU SPECTRE D’INTERVENTIONS LARGE
« Notre mission est de faire passer notre nouvelle structure à l’étape supérieure en matière de restructuring », explique Julien de Michele. Pour l’avocat, qui a passé neuf ans chez Bredin Prat avant d’intégrer Dewey LeBoeuf puis Latournerie Wolfrom & Associés, le restructuring doit être considéré comme une pratique à part entière, au carrefour du corporate et du contentieux. Il a fait ses armes sur des dossiers comme Metaleurop, Flodor, Moulinex, la reprise avortée du groupe d’audiovisuel Carrere, ou plus récemment celle du fabricant de panneaux solaires Photowatt ou la cession Hédiard. Avec Anker Sorensen, il forme un binôme d’experts au spectre d’interventions large, dont les extrémités ne se recoupent que très peu. Alors que le premier a fait ses armes en contentieux, le second appartient à ces avocats impliqués dans des opérations de restructuring depuis le début des années 1990 et qui les traite essentiellement sous l’angle du corporate. L’ancien associé de Reed Smith est ainsi reconnu en matière de distressed M&A. Avocat au barreau de Paris depuis vingt-six ans, de nationalité danoise, il a connu plusieurs dossiers de fermeture de sites, suivis pour certains de contentieux en co-emploi. Il intervient souvent très en amont des situations de crise et considère que l’assistance de Julien de Michele en cas de litige est un atout déterminant dans la préparation et le déroulement de ses dossiers. « Pour assurer un service complet depuis la naissance des tensions jusqu’à leur dénouement devant les tribunaux, nous avons besoin de deux têtes, explique Anker Sorensen. »
COMPLÉMENTARITÉ
Cette complémentarité est renforcée par l’arrivée de Myriam Delawari-de Gaudusson qui intervient sur le volet social de leurs dossiers. Son attachement à la sauvegarde des intérêts de l’entreprise a fait sa réputation lors des restructurations qu’elle a été amenée à gérer. La nouvelle associée, qui se penche aussi sur l’ensemble des aspects du droit social et dans les matières de niche qui le composent (schémas d’optimisation de charges sociales, mais aussi actionnariat et épargne salariale, mobilité et protection sociale complémentaire), perçoit ce changement de maison comme une opportunité : « Mon arrivée s’explique par la soif de développer une clientèle industrielle internationale et la possibilité de travailler avec de nombreux autres départements et par secteurs d’activité », explique l’ancienne partner de chez Scotto & Associés.
Les trois nouveaux associés intègrent une équipe d’une quinzaine d’avocats, six spécialistes du restructuring et une dizaine du droit social, dont Thierry Gillot. L’opportunité ne peut pas être la seule explication de cette réussite.
Légende : (de g. à dr.) Anker Sorensen, Myriam Delawari-de Gaudusson et Julien de Michele.
© Pascale D’Amore