Michel Temer aux portes du pouvoir
Membre de toutes les coalitions gouvernementales depuis 1994, ce septuagénaire connaît les rouages de la vie politique sur le bout des doigts. Il a présidé le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), de 2001 jusqu’au 5 avril dernier. Impopulaire, certains lui reprochent son manque de charisme. D’autres l’accusent d’être impliqué dans les mêmes affaires de corruption que la Présidente et d’avoir fait illégalement financé certaines campagnes politiques de son parti. Mais contrairement à la majorité des élus brésiliens, aucune menace de mise en examen ne pèse sur lui. Si la majorité simple des quatre-vingt-un sénateurs approuvent l’éviction de Dilma Rousseff, elle sera écartée du pouvoir pour 180 jours au profit de Michel Temer. Le temps pour le corps législatif d’examiner en profondeur le dossier. Au bout des six mois, si le jugement est validé par les deux tiers des sénateurs, l’actuel vice-président prendra officiellement les rênes du géant sud-américain. Pour l’heure, il se tient prêt et organise déjà des réunions avec ses potentiels ministres à son domicile.
R. T.