Après treize a d’existence, le cabinet Wiliki Scotto & Associés fait scission. Guidée par des choix audacieux et un souci cotant d’innovation, la nouvelle firme, emmenée par Lionel Scotto, est prête à prendre son envol sur la place de Paris. Et à devenir une référence pour les sphères dirigeantes.

Après treize ans d’existence, le cabinet Wilinski Scotto & Associés fait scission. Guidée par des choix audacieux et un souci constant d’innovation, la nouvelle firme, emmenée par Lionel Scotto, est prête à prendre son envol sur la place de Paris. Et à devenir une référence pour les sphères dirigeantes.

Scotto & Associés ne perd pas de temps. Tout a commencé au mois de février dernier : Lionel Scotto quitte le cabinet  qu’il avait cofondé  en 1997 avec Serge  Wilinski. Dans la scission, il entraîne avec lui sa garde rapprochée : Jean-François Louit (fusions-acquisitions et droit boursier), Isabelle Cheradame (private equity), Jérémie Jeausserand (fiscalité) et leurs équipes. Dès la mi-mars, l’existence juridique de leur nouvelle structure est entérinée. Et à peine deux mois plus tard, voici l’entité pleinement opérationnelle.

Déjà forte d’une vingtaine d’avocats, elle s’est enrichie depuis sa création de deux nouveaux associés, et une troisième arrivée est prévue dans le courant du mois de juin.


Un objectif : l’accompagnement des dirigeants et des actionnaires

À l’origine de la scission, une ambition. Celle de créer, selon Lionel Scotto, un cabinet capable de conseiller les personnes physiques « dans tous leurs états ». Autrement dit, d’accompagner les entrepreneurs, dirigeants, actionnaires individuels et familiaux en leur fournissant l’ensemble des compétences liées aux opérations de fusions-acquisitions, de private equity et de marchés de capitaux. Un défi que ces anciens de Wilinski Scotto & Associés sont prêts à relever. Rompus à la pratique du conseil en management, ils jouaient déjà dans leur ancienne structure sur le terrain des acteurs les plus prestigieux du marché. En private equity notamment, l’équipe de Lionel Scotto et Isabelle Cheradame a brillé en 2009 par des opérations d’envergure, notamment aux côtés des équipes de management de Cegelec, Areva T&D et Endemol. Ce qui lui a permis de maintenir une activité soutenue en pleine tourmente financière. Aujourd’hui, et pour l’année 2010, le département entend continuer sur sa lancée, en misant sur son track record de qualité ainsi que sur l’arrivée récente d’un nouvel associé, Nicolas Ménard-Durand, ancien du cabinet Mayer Brown.


Une stratégie : des services sur mesure en corporate

Le private equity a vocation à demeurer le pilier du cabinet dans la mesure où, à en croire Jérémie Jeausserand, « il s’agit de l’angle par lequel Scotto & Associés aborde les dirigeants et à travers lequel est définie la stratégie du cabinet ». Mais l’objectif final est de couvrir, à travers ce prisme, « l’ensemble du spectre des services à haute valeur ajoutée pour les opérations corporate de nos clients », ajoute Jean-François Louit. Une mission qui nécessite de développer un éventail de métiers ad hoc. « Il ne s’agit pas de développer de nouvelles matières contracycliques, mais plutôt d’adapter nos pratiques existantes à la conjoncture et aux tendances »,  précise Isabelle Cheradame.

Première practice concernée par cet élargissement des compétences : le pôle fiscal de Jérémie Jeausserand, qui sera renforcé  dans le courant du mois de juin par l’arrivée d’Henri Bardet. Cet ancien associé du cabinet de CMS Bureau Francis Lefebvre, expert reconnu en fiscalité patrimoniale, permettra à l’équipe « de gagner en notoriété et d’assister de manière encore plus efficace les dirigeants qui cèdent leur entreprise », selon Lionel Scotto.
En outre, Scotto & Associés a créé un département spécialisé en droit social. C’est l’arrivée de Myriam de Gaudusson et de son équipe le 1er juin qui a marqué le point de départ de cette nouvelle activité. Est-ce un moyen de continuer à générer des profits durant la crise, en surfant sur la vague de restructurations actuelle ? Certainement pas, proteste Lionel Scotto. « à l’inverse de la plupart des cabinets, nous n’envisageons pas le droit social uniquement comme un matelas de sécurité », précise-t-il. L’optique est plutôt celle d’un investissement de long terme, nécessaire pour répondre aux besoins des clients du nouveau cabinet.


Un mot d’ordre : innover

Après un départ sur les chapeaux de roue, le cabinet n’est pas à court d’idées. Non content d’avoir développé un business model singulier, Scotto & Associés tente même d’insuffler un vent d’innovation sur les modalités d’exercice de la profession. « À l’avenir, explique l’associé fondateur, l’idéal serait d’affiner encore notre positionnement et d’inventer un nouveau business model de cabinet d’avocat. » Plus moderne et plus interactif, celui-ci serait basé sur « des réseaux d’alliances avec d’autres professions, réglementées ou non, afin d’offrir une gamme de services encore plus complète ».
À l’heure actuelle, l’innovation passe d’abord par la mise en place d’un mode de rémunération des collaborateurs relativement inédit. Partant du principe qu’il est crucial de « travailler ensemble pour faire la différence », les associés ont imaginé un système de paie favorisant l’implication dans la durée des collaborateurs : une rémunération fixe légèrement inférieure à la moyenne du marché, combinée à une rémunération variable qui permet en revanche de la dépasser largement, pour peu que la performance du cabinet soit au rendez-vous. De quoi attirer de nouveaux talents pour construire les projets ambitieux de la nouvelle firme.

Juin 2010

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