Décideu : Allen & Overy s’est renforcé en corporate finance avec l’arrivée de Marcus Billam. En quoi cela impacte-t-il le développement de l’activité traactionnelle pour le bureau parisien ?

Décideurs : Allen & Overy s’est renforcé en corporate finance avec l’arrivée de Marcus Billam. En quoi cela impacte-t-il le développement de l’activité transactionnelle pour le bureau parisien ?
Tim Polglase
: Nous voyons l’arrivée de Marcus comme une étape marquante dans la croissance et le développement de ce bureau. Un de nos objectifs est de renforcer notre position en tant que conseil de référence des sociétés françaises sur leurs transactions les plus importantes. La présence de Marcus est un élément clef de cette stratégie. 

Décideurs : Le marché du LBO a beaucoup souffert en 2009. Quel est son état actuel ?
T. P.
: Le marché bouge très vite. À l’effondrement des marchés fin 2008, a succédé une période d’attentisme jusqu’à environ la fin du premier semestre 2009. Peu à peu, les opérateurs reprennent confiance, ou du moins apparaissent moins frileux. Même entre notre intervention au Private Equity Exchange début décembre et aujourd’hui, nous sentons une légère amélioration. Ce qui était fin 2009, n’est déjà plus début 2010 ! Ce retour prudent à la confiance, nous permet de percevoir un retour du marché sur le terrain des transactions.  Même si les volumes ne sont pas encore formidables, ils sont plus important qu’il y a quelques mois.

Décideurs : Au niveau de la structuration, quelles sont les tendances ?
T. P. :
Avec ce qu’on a appelé le credit crunch, tout a poussé les professionnels à avoir beaucoup moins recours à l’endettement. Aujourd’hui, et même si le climat se détend peu à peu, le marché reste prudent et, nous obtenons en moyenne des ratios endettement / equity de 50 / 50. Toutefois, dans certaines niches, comme avec les fonds d’infrastructure en 2009, nous avons vu des deals se structurer avec plus de dettes que de capital. Nous constatons donc globalement un abaissement de l’effet de levier avec une demande plus importante en fonds propres de la part des créanciers.

Pour schématiser la tendance en matière de structuration, nous pouvons dire que ce conservatisme en matière de financement a reflété une inversion du rapport de force entre les banques et les fonds, à la faveur des banques, même si avec la réouverture du marché les conditions auxquelles les fonds de private equity empruntent, commencent à s’améliorer.

Décideurs : Quel a été le principal changement dans la mise en place des transactions depuis la crise ?
T. P. :
Comme chacun le sait, ces évènements ont rendu les acteurs beaucoup plus prudents dans l’ensemble, ce qui a abouti, outre des recours à des leviers moindres, à une exigence accrue et à des attentes plus fortes en matière de due diligence et de documentation.

Décideurs : Quelles sont vos anticipations pour l’année 2010 ?
T. P. :
Après la période de crispation, puis d’expectative que le marché a connu depuis septembre 2008 avec la faillite de Lehman Brothers, l’année 2010 devrait être celle de la consolidation et de la croissance maîtrisée. Nous verrons donc beaucoup plus de deals se réaliser qu’en 2009, sans toutefois retrouver les niveaux d’avant crise.

Accompagnant ce phénomène, les créanciers et établissements financiers devraient affirmer leur volonté d’accompagner plus largement et de souscrire aux transactions, sans toutefois revenir aux niveaux pré-crise. Nous sommes confiants pour notre activité en 2010.

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