Pour le second tour de l’élection du bâtonnier de Paris, la rédaction a scruté lequel des deux binômes finalistes présentait les meilleures idées en faveur des femmes.
Bâtonnat 2015 : les femmes au centre du match Gordon-Krief/Flichy vs Sicard/Attias
Le premier tour des élections au bâtonnat de Paris a placé en tête Frédéric Sicard et Dominique Attias (avec 2 997 voix) d’une part, et David Gordon-Krief et Hubert Flichy (avec 2 929 voix) d’autre part. Sur la question des femmes, le ticket Sicard/Attias part avec une longueur d’avance (avec 1 point d’office) grâce à la présence
d’une femme, Dominique Attias. Les mesures des deux tickets finalistes en faveur de la parité homme/femmes méritent cependant d’être passées à la loupe, d’autant plus que leurs consœurs ne sont mentionnées qu’épisodiquement dans leurs programmes. L’UJA, en revanche, n’a pas manqué de les interpeller sur ces questions fondamentales à la vie de tous les avocats.
1. La vie en cabinet : Sicard/Attias 0 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Pour dissuader les trop nombreuses avocates de quitter la profession chaque année, Gordon-Krief/Flichy propose le développement du « barreau entrepreneurial au féminin » qui permettra de travailler sur la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle. Seront également mises en place des mesures propres à faciliter leur exercice telles que, par exemple, SOS nounou.
L’UJA dénonce le nombre élevé de ruptures de contrats de collaboration motivées (officieusement) par la parentalité. Pour Sicard/Attias, l’Ordre doit intervenir en sanctionnant financièrement. En amont, les structures doivent faire une avance de fonds pendant le congé maternité qui pourrait elle-même être prêtée par l’Ordre. Pour Gordon-Krief/Flichy, l’Ordre sera également intransigeant face aux ruptures de contrat de collaboration motivées par la parentalité.
2. Les collaboratrices : Sicard/Attias 0 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Le ticket Gordon-Krief/Flichy se préoccupe de la formation, initiale et continue, en faveur de la parité. Pour cela, tant les femmes que les hommes ont besoin d’un coup de pouce. La formation des femmes sera axée sur la prise de confiance en soi par la mise en place d’un coaching. Les hommes doivent quant à eux prendre conscience de la nécessité de briser le plafond de verre et être sensibilisés sur certaines dérives sexistes.
3. L’association : Sicard/Attias 1 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Si les femmes sont majoritaires dans la profession, elles ne représentent que 20 % des associés du barreau d’affaires et 32 % du barreau classique. Face à ce déséquilibre, Sicard/Attias propose un service de mentoring offert aux femmes souhaitant être associées dans les structures dans lesquelles elles exercent en tant que collaboratrices. Gordon-Krief/Flichy mise sur la création d’un « parcours association » au sein de l’Ordre.
4. La diversité dans les cabinets : Sicard/Attias 1 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Favoriser la diversité et particulièrement la présence des femmes aux postes stratégiques dans les cabinets est un des enjeux de la profession. À l’instar des entreprises, les structures ont besoin d’un accompagnement pour entamer le virage.
Sicard/Attias souhaitent créer un prix de l’égalité professionnelle et élaborer des chartes pouvant déboucher sur des labels nationaux. Pour cela, une communication inter barreau sur la question du plafond de verre serait mise en place. Gordon-Krief/Flichy parlent quant à eux de label égalité et diversité. « L’égalité professionnelle est un véritable outil de marketing auprès des clients », insistent-ils. Et puisque seuls les chiffres permettent d’avoir une vraie vision de la réalité, ils proposent de créer un observatoire de l’égalité et de la diversité qui publierait chaque année un rapport sur le nombre de femmes et d’hommes collaborateurs, associés, leur rémunération, leur évolution, leur spécialité, etc. Un délégué du bâtonnier serait spécialement affecté à cette mission.
5. Les femmes qui les soutiennent : Sicard/Attias : 1 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Sicard/Attias : Brigitte Longuet, Laurence Kiffer, Béatrice Brugués-Reix, Hélène Poivey-Leclerc, Françoise Hequet, Christine Sarazin, Saskia Henninger, Céline Roquelle-Meyer, Gersendre Lemaire, Aude du Parc, Florence Garcia, Béatrice Cohen, Sabine de Granrut, Camille Durquet, Caroline Yvernault, Mathilde Brun, Céline Bondard, Florence Achache, Mathilde Jouanneau, Laurence Tartour, Dominique Bretagne-Jaeger, Véronique Boulay, Catherine Bourgues Habif, Martine Leboucq-Bernard, Irène Arnaudeau, Catherine Dumont, Joëlle Ruimy, notamment.
Gordon-Krief/Flichy : Michèle Brault, Émilie Vasseur, Élodie Mulon, Élisabeth Iung, Anne-Laure Casado, Maris Vanhoucke, Marie-Hélène Tonnelier, Ségolène Dufétel, Béatrice Redien-Collot, Nathalie Kouchnir-Cargill, Béatrice Vignolles, Laurence Krief, Clarisse Berrebi, Brigitte Regnault, Patricia Savin, Céline Brunneai, Stéphanie Ropars, Christine Guillot-Bouhours, Nathalie Meyer Fabre, Lucie Marleix, Florence Rouas-Elbazis, Fabienne Fajgenbaum, Valérie Duez-Ruff, notamment.
Nathalie Attias (sans lien familial avec Dominique Attias) était la seule femme candidate au poste de bâtonnier parmi les neuf binômes en lice. Le ticket qu’elle présentait avec Nicolas Lerègle a appelé ceux qui les ont soutenus à voter pour David Gordon-Krief et Hubert Flichy : « Cette équipe a montré du respect pour nos réflexions collaboration libérale, femmes, renforcement du périmètre du droit », ont-ils indiqué sur Twitter.
Les finalistes sont maintenant au coude à coude, seules quelques voix les séparent. Le débat entre David Gordon-Krief, Hubert Flichy, Frédéric Sicard et Dominique Attias était retransmis par la chaîne Public Sénat.
d’une femme, Dominique Attias. Les mesures des deux tickets finalistes en faveur de la parité homme/femmes méritent cependant d’être passées à la loupe, d’autant plus que leurs consœurs ne sont mentionnées qu’épisodiquement dans leurs programmes. L’UJA, en revanche, n’a pas manqué de les interpeller sur ces questions fondamentales à la vie de tous les avocats.
1. La vie en cabinet : Sicard/Attias 0 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Pour dissuader les trop nombreuses avocates de quitter la profession chaque année, Gordon-Krief/Flichy propose le développement du « barreau entrepreneurial au féminin » qui permettra de travailler sur la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle. Seront également mises en place des mesures propres à faciliter leur exercice telles que, par exemple, SOS nounou.
L’UJA dénonce le nombre élevé de ruptures de contrats de collaboration motivées (officieusement) par la parentalité. Pour Sicard/Attias, l’Ordre doit intervenir en sanctionnant financièrement. En amont, les structures doivent faire une avance de fonds pendant le congé maternité qui pourrait elle-même être prêtée par l’Ordre. Pour Gordon-Krief/Flichy, l’Ordre sera également intransigeant face aux ruptures de contrat de collaboration motivées par la parentalité.
2. Les collaboratrices : Sicard/Attias 0 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Le ticket Gordon-Krief/Flichy se préoccupe de la formation, initiale et continue, en faveur de la parité. Pour cela, tant les femmes que les hommes ont besoin d’un coup de pouce. La formation des femmes sera axée sur la prise de confiance en soi par la mise en place d’un coaching. Les hommes doivent quant à eux prendre conscience de la nécessité de briser le plafond de verre et être sensibilisés sur certaines dérives sexistes.
3. L’association : Sicard/Attias 1 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Si les femmes sont majoritaires dans la profession, elles ne représentent que 20 % des associés du barreau d’affaires et 32 % du barreau classique. Face à ce déséquilibre, Sicard/Attias propose un service de mentoring offert aux femmes souhaitant être associées dans les structures dans lesquelles elles exercent en tant que collaboratrices. Gordon-Krief/Flichy mise sur la création d’un « parcours association » au sein de l’Ordre.
4. La diversité dans les cabinets : Sicard/Attias 1 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Favoriser la diversité et particulièrement la présence des femmes aux postes stratégiques dans les cabinets est un des enjeux de la profession. À l’instar des entreprises, les structures ont besoin d’un accompagnement pour entamer le virage.
Sicard/Attias souhaitent créer un prix de l’égalité professionnelle et élaborer des chartes pouvant déboucher sur des labels nationaux. Pour cela, une communication inter barreau sur la question du plafond de verre serait mise en place. Gordon-Krief/Flichy parlent quant à eux de label égalité et diversité. « L’égalité professionnelle est un véritable outil de marketing auprès des clients », insistent-ils. Et puisque seuls les chiffres permettent d’avoir une vraie vision de la réalité, ils proposent de créer un observatoire de l’égalité et de la diversité qui publierait chaque année un rapport sur le nombre de femmes et d’hommes collaborateurs, associés, leur rémunération, leur évolution, leur spécialité, etc. Un délégué du bâtonnier serait spécialement affecté à cette mission.
5. Les femmes qui les soutiennent : Sicard/Attias : 1 – 1 Gordon-Krief/Flichy
Sicard/Attias : Brigitte Longuet, Laurence Kiffer, Béatrice Brugués-Reix, Hélène Poivey-Leclerc, Françoise Hequet, Christine Sarazin, Saskia Henninger, Céline Roquelle-Meyer, Gersendre Lemaire, Aude du Parc, Florence Garcia, Béatrice Cohen, Sabine de Granrut, Camille Durquet, Caroline Yvernault, Mathilde Brun, Céline Bondard, Florence Achache, Mathilde Jouanneau, Laurence Tartour, Dominique Bretagne-Jaeger, Véronique Boulay, Catherine Bourgues Habif, Martine Leboucq-Bernard, Irène Arnaudeau, Catherine Dumont, Joëlle Ruimy, notamment.
Gordon-Krief/Flichy : Michèle Brault, Émilie Vasseur, Élodie Mulon, Élisabeth Iung, Anne-Laure Casado, Maris Vanhoucke, Marie-Hélène Tonnelier, Ségolène Dufétel, Béatrice Redien-Collot, Nathalie Kouchnir-Cargill, Béatrice Vignolles, Laurence Krief, Clarisse Berrebi, Brigitte Regnault, Patricia Savin, Céline Brunneai, Stéphanie Ropars, Christine Guillot-Bouhours, Nathalie Meyer Fabre, Lucie Marleix, Florence Rouas-Elbazis, Fabienne Fajgenbaum, Valérie Duez-Ruff, notamment.
Nathalie Attias (sans lien familial avec Dominique Attias) était la seule femme candidate au poste de bâtonnier parmi les neuf binômes en lice. Le ticket qu’elle présentait avec Nicolas Lerègle a appelé ceux qui les ont soutenus à voter pour David Gordon-Krief et Hubert Flichy : « Cette équipe a montré du respect pour nos réflexions collaboration libérale, femmes, renforcement du périmètre du droit », ont-ils indiqué sur Twitter.
Résultat final : Gordon-Krief/Flichy 5 – 4 Sicard/Attias
Les finalistes sont maintenant au coude à coude, seules quelques voix les séparent. Le débat entre David Gordon-Krief, Hubert Flichy, Frédéric Sicard et Dominique Attias était retransmis par la chaîne Public Sénat.
