L’envolée parisienne de DLA Piper

En seulement deux d’existence, DLA Piper Paris n’a cessé de renforcer ses rangs, faisant du bureau l’une des plus belles croissances du marché. Au-delà d’un développement exemplaire, le cabinet a réussi à intégrer, sur une place aussi concurrentielle que Paris, la quasi-totalité de ses recrues.

S’unir dans la diversité. Le cabinet DLA Piper a relevé le défi haut la main. Née en janvier?2005 de la fusion entre les Anglais de DLA et les Américains de Piper Rudnick, la firme aux 3 500 avocats et soixante-huit bureaux a adopté la stratégie du «?think global, act local?». Cette politique a, depuis, largement porté ses fruits, notamment à Paris où le bureau, dirigé depuis le 1er?mai par l’associé Jean-Philippe Sorba, a connu un développement fulgurant.


Une intégration réussie

Si DLA Piper existe officiellement à Paris depuis le 1er?novembre 2007, le bureau parisien, fondé en 1982, a d’abord été le correspondant aux États-Unis du cabinet Hogan & Harston* puis, à partir de 2004, de Piper Rudnick. Un an plus tard, Piper Rudnick fusionne avec le Britannique DLA : le cabinet global DLA Piper est né (lire l’encadré ci-contre). Pourtant, pendant plus de deux ans, les Français demeurent les correspondants de l’équipe américaine de DLA Piper : «?L’intégration des associés français dans le partnership anglais s’est faite sans précipitation?», explique Jean-Philippe Sorba. C’est donc en novembre 2007 que l’équipe parisienne intègre complètement le cabinet. Commence alors une période de recrutement intense avec l’arrivée de huit associés dans les domaines du corporate, de la fiscalité ou encore du contentieux.

 Le nouveau managing partner témoigne : « L’objectif était de renforcer l’équipe existante et de compléter l’offre de services du bureau en se calquant sur le modèle de DLA Piper au niveau global?».


Une politique ambitieuse

Le premier à rejoindre l’équipe parisienne est le fiscaliste Philippe de Guyenro, à la fin de l’année 2007. Quelques semaines plus tard, en janvier 2008, c’est une équipe de sept personnes – dont quatre associés – qui quitte le cabinet Proskauer Rose pour rejoindre les rangs de DLA Piper. Parmi les partners figurent le spécialiste du droit public et du droit de la construction Jean-Philippe Sorba, l’associé tax Jean-Luc Cuadrado (parti rejoindre, au printemps 2010, le cabinet Salans), l’experte en risque industriel et responsabilité des produits Emmanuelle Payrau-Sorba, et l’associée spécialisée en droit de la concurrence et de la distribution Marie Hindré-Guéguen. Le cabinet n’arrête pas là sa stratégie expansionniste. Suivent, rapidement, l’arrivée des associés Lionel Koelher-Magne et François Serres (ex-Denton Wilde Sapte, spécialiste du corporate), puis celle de Lionel Rosenfeld, expert en immobilier précédemment chez Freshfields Bruckhaus Deringer. Jean L’Homme arrive, lui, en novembre?2009 depuis le bureau parisien de Proskauer Rose. Spécialiste des financements de projet, il vient compléter l’offre du cabinet dans ce domaine, travaillant notamment auprès des associées Véronique Collin et Anne Maréchal.

Fort de ces recrutements, le bureau couvre aujourd’hui les principaux domaines du droit des affaires avec une équipe corporate de quatre associés intervenant en mid-market, un département contentieux quasi complet – avec des associés experts en risque industriel, en droit de la construction, en concurrence et distribution − mais également un pôle IP/IT dirigé par Patrick Boiron et qui figure parmi les leaders du marché.

Des recrutements à venir

Pour le managing partner Jean-Philippe Sorba, la mise en place de l’équipe parisienne est sur le point d’être achevée : «?Ma mission immédiate consiste à mettre le cabinet en ordre de marche définitive.?» Pour cela, l’associé admet vouloir ajouter quelques «?cordes à l’arc parisien de DLA Piper. Nous voulons proposer à nos clients une offre complète en intégrant à nos équipes des spécialistes en droit pénal des affaires, en restructuring et en arbitrage international?».

Les départements droit social et corporate devraient quant à eux être renforcés par l’arrivée de nouveaux associés. Avec des locaux pouvant accueillir une centaine d’avocats, le bureau parisien a encore de beaux jours de croissance devant lui.

Une chose est sûre : en déplorant le départ d’un seul associé, le cabinet global a remarquablement réussi l’intégration de son équipe sur un marché parisien ultra concurrentiel et mouvant. La recette DLA Piper ? «?Un savant dosage entre exigence d’une firme internationale et spécificité des marchés locaux?», résume Jean-Philippe Sorba.

Juillet 2010

*Le cabinet Hogan & Hartson a fusionné, le 1er?mai 2010, avec la firme britannique Lovells.