À l’occasion de Viva Tech, PwC publie un baromètre mesurant l’impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi à l’échelle mondiale. Les "cols blancs" sont les plus concernés.

Viva Technology, le plus grand événement européen dédié aux start-up ouvre ses portes le 22 mai à Versailles. À cette occasion, chefs d’entreprise, représentants de start-up, chercheurs et investisseurs se réuniront lors de conférences et iront à la découverte des dernières innovations en date. PwC en profite pour dévoiler les résultats de sa première étude "2024 AI Jobs Barometer" qui se donne pour mission d’évaluer l’impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi à l’échelle mondiale. En tout, 500 millions d’offres d’emploi provenant de 15 pays ont été passées en revue de manière à mesurer les effets des nouvelles technologies sur les compétences, les salaires ou encore la productivité.

Prime aux sachants

En tout, 70 % des CEO estiment que l'IA va changer la façon dont leur entreprise crée, délivre et capture de la valeur - ce chiffre s'élevant à près de 90 % chez les patrons qui ont adopté l'IA générative. Les investisseurs croient, eux aussi, à l’impact des nouvelles technologies. Elles seront, pour 59 % d’entre eux, le facteur le plus susceptible d’influencer la manière dont les entreprises créeront de la valeur au cours des trois prochaines années. D’ailleurs, PwC s’attend à ce que l’intelligence artificielle contribue à hauteur de 15 700 milliards de dollars à l’économie et dope le PIB de 26 % d’ici à 2030.

70 % des CEO pensent que l'IA va changer la façon dont leur entreprise crée, délivre et capture de la valeur

Bonne nouvelle : les offres d’emploi dans le domaine de l’IA augmentent trois fois plus vite que sur le reste du marché. Quels que soient les pays, les plus concernés par l’intégration de l’IA dans les métiers sont les "cols blancs". Autre enseignement de l’étude : les emplois qui requièrent des compétences en IA bénéficient d'une prime salariale pouvant atteindre 25 % en moyenne, ce qui souligne la valeur de ces nouvelles compétences pour les entreprises. PwC estime également que l’intelligence artificielle pourrait atténuer les pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs où elles sont les plus aiguës.

En outre, les secteurs les plus exposés à l'IA connaissent une croissance de la productivité du travail 4,8 fois plus élevée. "L'IA est associée à de fortes augmentations de la productivité, laquelle, comme l'a montré l'histoire, tend à faciliter la croissance économique, l'augmentation des salaires et l'élévation du niveau de vie."

Partage de la valeur

Ces avantages économiques pourront-ils être partagés ou se limiteront-ils à certains secteurs ou profils ? Selon PwC, pour qu’il y ait partage, il faut que les emplois restent nombreux. Pour cela, il conviendra de gagner "la course entre la création de nouvelles fonctions et la disparition des anciennes". Les travailleurs sont donc appelés à développer de nouvelles compétences. À noter toutefois que, dans les professions exposées à l'IA, certaines des compétences les plus demandées sont celles qui ne peuvent pas être facilement remplacées par cette même IA. Les nouvelles technologies ne sont donc pas amenées à prendre la place de l’humain au travail, mais celui-ci va devoir à la fois se former à de nouveaux savoirs numériques tout en musclant ses acquis irremplaçables.

Olivia Vignaud

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