Facebook multiplie les dépôts de brevets pour la création de son métavers
Il y a 3 mois, Mark Zuckerberg, directeur général de Meta, annonçait un investissement de dix milliards de dollars par an pendant les dix années à venir pour la concrétisation d’un métavers. Cet univers immersif en 3D permettrait à ses utilisateurs de faire évoluer leurs avatars via un casque de réalité virtuelle. Depuis, le Financial Times a analysé une dizaine des brevets accordés à Meta au cours de l’année passée afin d’expliquer comment Facebook compte tirer profit de cet environnement numérique. Parmi eux figure un outil capable de créer la réplique parfaite d’un humain sous forme d’avatar à partir de photos ou procédés de captation qui visent à faire des minuscules expressions faciales des indicateurs d’intérêt ciblant certains sujets ou objets – grâce, entre autres, aux réactions pupillaires. Si ces brevets délivrent des bijoux de technologie, ils représentent aussi, on s’en doute, un risque de stockage et de sécurisation des données personnelles et biométriques des individus.
Il ressort de l’étude que l’un des objectifs est de créer un double parfait de l’utilisateur afin de lui proposer des publicités personnalisées en réalité augmentée plus affinées que dans la réalité. Car la volonté de Meta est, à l’image de son actuel fonctionnement, de se rémunérer via la publicité. Une des nouveautés sera le magasin virtuel, reflet d’un magasin physique, dans lequel des tiers pourront sponsoriser n’importe quel objet susceptible de devenir un support publicitaire. Cette nouvelle orientation du plus important réseau social au monde pour ce modèle commercial du métavers suffira-t-elle à faire revenir les jeunes qui désertent la plateforme ?
Léa Pierre-Joseph