En deux ans, l’ancien ministre de l’Économie et du Redressement productif a échoué à enrayer les fermetures d’usines.
En deux ans de présence au sein du gouvernement, Arnaud Montebourg a fait beaucoup parlé de lui en investissant les plateaux de télévision et en multipliant les coups médiatiques. Selon lui, cet ultramédiatisation n’était qu’un moyen de plus pour atteindre ses objectifs : stopper les fermetures d’usines, relancer la production industrielle et redynamiser l’industrie française. A-t-il été à la hauteur de ses engagements ? La réponse en chiffres.

Stopper les fermetures d’usine : NON


En 2013, 263 usines ont fermé leurs portes selon l'institut Trendeo, soit autant qu'en 2012 (267). Et 2014 ne devrait pas marquer un changement de tendance. Selon la Coface, un assureur de crédit, 61 500 entreprises devraient fermer au cours de l’année. Si l’on regarde le ratio création sur fermeture, le constat est encore plus amer. De 2012 à 2014, il y a eu 296 créations d’usines pour 639 fermetures, selon Trendeo. Pour chaque ouverture, 1,7 usine faisait faillite.

Relancer la production industrielle : NON

Au deuxième trimestre 2014, la production industrielle a encore reculé de 2 % par rapport à l'année précédente, selon l'Insee. Un phénomène qui ne devrait pas évoluer à moyen terme puisque les investissements des entreprises ne décollent toujours pas. Interrogés en juillet par l’Insee, les chefs d'entreprise ont revu de trois points à la baisse leurs prévisions pour 2014 par rapport à ce qu'ils envisageaient en avril.

Redynamiser l’industrie française : OUI

Si ses actions de promotion du secteur lui ont valu bien des critiques, elles auront au moins permis de mettre en avant un secteur jusqu’alors dans l’ombre. La création des Objets de la nouvelle France industrielle - des soirées présentant des innovations d'entreprises hexagonales - a permis d'améliorer l'image de l’industrie française. Arnaud Montebourg a également participé à la mise en place de « Nouvelle France productive », un programme présentant 34 plans de reconquête industrielle. Et, contrairement à ses prédécesseurs, il laisse la place à l’initiative entrepreneuriale au sein de ces programmes qu’il développe. Un positionnement qui lui a valu tout de même la sympathie de certains dirigeants d’entreprise.

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