Julhiet Sterwen a construit son développement autour d’un engagement, le "Consulting for Good", intime conviction de son fondateur, Marc Sabatier. Ce dernier a fondé Sterwen il y a 25 ans, devenu Julhiet Sterwen il y a une dizaine d’années. Il explique sa vision, ses conseils en cas de doutes et raconte comment il est devenu dirigeant.

Décideurs. Quel est votre conseil à un dirigeant pour booster sa carrière ?

J’aime beaucoup cette question ! Je crois que l’on ne peut pas être dirigeant sans être moteur, c’est précisément notre rôle de booster. Plus l’on exerce de responsabilités, plus on peut faire preuve de leadership et donc plus on a l’opportunité et le devoir d’embarquer les gens, d’emmener un collectif quelque part. C’est au dirigeant de donner du sens, il est là pour ça. Certains amis se demandent pourquoi je ne lève pas le pied, mais Julhiet Sterwen, en tant qu’acteur économique et social, me permet d’accomplir des choses dont je suis très fier. Grâce à Julhiet Sterwen, je pense avoir un impact important, beaucoup plus fort que si j'étais seul.

Que faire quand on perd la foi ?

J’ai du mal à entendre qu’on puisse perdre la foi, le sens, c’est le leader qui apporte la direction, la vision. Il a ce privilège. Il a en même temps une forte responsabilité parce que dans sa position, les autres l’écoutent, attendent quelque chose de lui. Il est là pour inspirer. Si nous sommes parfois traversés par des périodes de doute, nous ne devons pas penser à nous mais à notre rôle, et en particulier celui vis-à-vis des autres. C’est la seule chose qui compte, à mes yeux.

Vous parlez beaucoup de sens, que faites-vous de la performance économique ?

On attend tellement les dirigeants sur les thèmes de la performance économique et de la rentabilité qu’on les conditionne sur le sujet. Pour ma part, la performance économique n’est qu’une dimension de la performance parmi bien d’autres et ce modèle s’applique de façon flagrante chez Julhiet Sterwen, par exemple. Cependant en général donc, force est de constater que la performance économique prime sur les autres dimensions. Mais je suis convaincu que si on interroge les dirigeants, leur vraie fierté n’est pas là, elle se résume rarement au strict plan économique. Mais plutôt sur l’accomplissement personnel, collectif, de création d’emplois, d’impact…

"Grâce à Julhiet Sterwen, je pense avoir un impact important, beaucoup plus fort que si j’étais seul"

Vous avez toujours voulu diriger ?

Oh non ! J’ai toujours été élève au mieux moyen, mais dans des établissements plutôt bons…J’ai redoublé une classe essentiellement parce que je n’étais pas assez mature et je n’ai été premier de la classe qu’une fois car j’étais à la fois amoureux de la maîtresse et de la meilleure élève ! Je n’ai jamais vraiment travaillé, jusqu’au premier jour de ma vie professionnelle. Mes parents n’ont pas particulièrement fait d’études, et la notion d’entrepreneuriat n’existait pas dans notre famille. Je me suis dirigé vers les écoles d’ingénieurs après une classe préparatoire. Mais j’ai surtout fait la fête et du sport pendant cette période. En sortant de l’école, je n’ai pas peur de dire que je ne savais pas faire grand-chose, sur un plan professionnel. Lors d’un forum j’ai rencontré un associé de chez EY avec qui je me suis très bien entendu, à ce moment, il recrutait des ingénieurs. À partir de ce jour j’ai commencé à travailler et j’ai pris goût au travail lorsqu’il fait bouger les lignes, changer les choses. Puis j’ai été chassé par la Caisse des Dépôts et Consignations. À mon arrivée, le manager qui m’a recruté m’a dit que c’était le dernier jour que je le voyais… On m’a confié un très important projet de transformation, sans doute trop gros d’ailleurs pour mes épaules à l’époque, avec énormément de pression, mais cette période m’a permis en revanche de progresser très vite sur beaucoup de plans. Après presque deux ans, j’ai monté Sterwen Consulting avec une idée en tête : "faire quelque chose de beau, de bien." J’ai construit puis développé puis stabilisé et ainsi de suite. Le rapprochement avec Bernard Julhiet en 2015 m’a conduit à construire le cabinet qui me paraissait idéal, apportant des expertises très fortes aussi bien sur les marchés, l’organisation, le digital, la management et l’humain d’une manière plus général.

La rumeur dit que vous êtes un CEO plutôt rock’n’roll' ?

Si on veut, oui. La musique occupe une place importante dans ma vie. J’ai débuté la guitare à 16 ans. Durant mes études, j’ai monté et joué dans des groupes, puis je suis passé aux berceuses pour endormir mes enfants. C’est par hasard, au cours d’un afterwork chez Julhiet Sterwen qu’on a réalisé que nous étions plusieurs passionnés de musique. On a donc créé le groupe de Julhiet Sterwen, Just Rock.

Propos recueillis par Roxane Croisier

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