D’abord imposé par la crise sanitaire, le télétravail s’est installé dans le quotidien des salariés, et pour certains, est même devenu un critère indispensable dans leurs choix de carrière. Pilier de l’équilibre "vie professionnelle-vie personnelle" plébiscité par nombre de collaborateurs, il n’est pas question pour eux d’envisager un retour en arrière. Mais tous les employeurs l’entendent-ils de la même oreille ?
Télétravail, sur la voie du rétropédalage ?
En France, une étude de l’Apec "Perception du télétravail par les cadres" datant de Novembre 2022 démontre que 70% des personnes interrogées estiment que le télétravail améliore qualité de vie et bien-être.
Aux États-Unis, de nombreuses entreprises ont tout d’abord opté pour le "tout télétravail" adopté par certains comme un véritable mode de vie. Cependant, de nombreuses entreprises de la tech ont tenté un revirement, pas toujours accepté par leurs salariés.
Si chez Google on emploie la méthode douce, l’entreprise ayant proposé un abonnement de location de trottinettes électriques dernier cri aux collaborateurs acceptant de revenir dans le cadre d’une organisation hybride, d’autres affichent moins de souplesse. Du côté de Tesla, les salariés ont été sommés de revenir travailler en présentiel, à raison de 40 heures minimum par semaine, Elon Musk estimant que "le télétravail n’est plus acceptable".
Plus récemment, c’est le groupe Disney qui amorce le virage du retour en entreprise, selon un article des Échos. Outre-Manche, James Dyson, fondateur de la société d’électroménager Dyson, s’exprimait dans les pages de The Times estimant que le travail à domicile est contre-productif.
Si cette tendance anglo-saxonne s’étendait à la France, les quelque 46% des salariés français qui télétravaillent (baromètre réalisé par Opinion Way pour Empreinte Humaine), seraient-ils prêts au retour au travail en présentiel total ?
Clara Elmira