Du nouveau chez Egon Zehnder
Un vent de renouveau souffle sur le bureau parisien. Il accueille deux consultants : Frédéric Lepoutre, qui rejoint la practice consumer, et Édouard Murat, celle de l’industrie. Selon les préceptes bien établis de la firme, ils sont diplômés de hautes écoles et n’appartiennent pas au milieu du recrutement. « Contrairement aux autres acteurs du secteur, nous ne recrutons jamais de consultants chez nos concurrents » rappelle ainsi Raymond Bassoulet. Les deux nouvelles recrues ont été dénichées au sein de grands groupes : Google pour Édouard Murat, Pernod Ricard en ce qui concerne Frédéric Lepoutre.
Parallèlement à ces arrivées, la gouvernance évolue. Alban Hétier, un ancien de chez Mc Kinsey qui pilote le pôle Life Sciences du cabinet, est élu associé. Marie Baudron, qui avait elle aussi débuté sa carrière au sein du conseil en stratégie, et dirige le pôle finance d’Egon Zehnder à Paris, est pour sa part nommée membre du conseil d’administration du cabinet.
Long terme
Le précepte est connu : quand le marché est florissant, il convient de se structurer et d’anticiper sur l’avenir. « On le sait, le marché est cyclique, confirme Raymond Bassoulet. C’est lorsqu’on est en position favorable qu’il faut trouver des relais de croissance. »
Le marché du recrutement est en effet plus que porteur. Une multiplicité de facteurs explique ce dynamisme pour le dirigeant : l’évolution du PIB, la réforme des retraites, mais aussi «la montée en puissance des comités de nominations qui se sont fortement professionnalisés, considère-t-il, ainsi que celle des sociétés de private equity qui ont un fort degré d’exigence sur la qualité de leurs ressources humaines au sein de leurs portefeuilles de participations ».
Savoir-faire
Dans ce contexte, le chasseur de têtes souligne que le temps s’accélère, et qu’il faut mener à bout les missions de plus en plus vite...sans toutefois remettre en question ce qui constitue le savoir-faire et l'approche "haute couture" qui constitue la signature d'Egon Zehnder. « Au-delà des évaluations approfondies que nous menons et qui ne sont pas le juge de paix ultime, les recommandations que nous émettons sont étayées par de multiples contacts, précise en effet Raymond Bassoulet. Nous suivons les parcours sur de nombreuses années et multiplions les interactions avec leur environnement professionnel, explique-t-il. Souvent nous disposons d’une quinzaine de sources d’information pour un profil donné ». Un travail de fourmi autant que d'orfèvre.
Marie-Hélène Brissot