Y.Hinnekint (Opcalia) : "Nous avons repensé notre champ d'intervention"
Comment vivez-vous la transformation d’Opcalia en Opco ?
Nous nous réjouissons d’avoir su anticiper le nouveau rôle que la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel confie aux opérateurs de compétences. En effet, nos nouvelles prérogatives s’inscrivent dans la continuité des missions que nous menons. Notre métier a toujours été celui de promoteur de compétences et le recentrage du rôle des Opco vers l’accompagnement et le conseil aux entreprises dans leur politique en matière de formation va dans le sens que nous avons emprunté depuis des années déjà. Au cours des derniers mois, nos partenaires sociaux ont mené des discussions denses et exigeantes avec la volonté de garantir des services à forte valeur ajoutée au bénéfice de nos entreprises adhérentes. Désormais, notre nouveau périmètre semble se préciser et bénéficie d’une cohérence autour des métiers à forte intensité de services. Nous nous sommes rapprochés autour d’une ambition : construire un opérateur de compétences dynamique au service de ses adhérents. La diversité de nos branches et de nos métiers nous met dans d’excellentes dispositions pour y parvenir.
"Nos partenaires sociaux ont mené des discussions exigeantes avec la volonté de garantir des services à forte valeur ajoutée aux entreprises"
Selon vous quelles sont les opportunités dégagées par cette réforme ?
La loi Pénicaud 2 a suscité un vent de renouveau parmi les Opca/Opco. Elle nous a collectivement conduits à repenser notre champ d’intervention au plus près des besoins des branches, des entreprises, des structures de formation et des territoires. Nous sommes partie prenante dans une offre de services au cœur de cet écosystème pour faciliter l’accès à tous à la formation et à l’intégration durable dans l’emploi. Toutes les innovations que nous avons portées (Guide du routard, 1001 Lettres, 1001 routes, Terres d’emploi, Cprom, Prodiat, etc.) l’ont d’ailleurs clairement démontré. Par ailleurs, la nouvelle loi a transféré aux branches professionnelles le pilotage des politiques d’alternance sans pour autant retirer aux Régions leur rôle de premier plan en la matière. Notre nouvel Opco continuera de prendre toute sa part dans cette réorganisation et, par exemple, avec Walt, nous avons lancé un nouvel outil digital de promotion de l’alternance qui a reçu un accueil très favorable auprès des divers publics. Désormais, les cartes sont rebattues et il y a fort à parier que l’alternance a de beaux jours devant elle dans notre pays.
Roxane Croisier