Le chiffre du jour : 30 000
Le retour aux quatre jours d’école, abandonné en 2013, pourrait avoir des conséquences considérables sur l’emploi et l’économie selon le Conseil national des employeurs d’avenir (CNEA). Entre trente et trente-cinq mille emplois pourraient être supprimés. En revenant sur cette réforme, le gouvernement démontre un manque de stabilité politique désincitatif pour l’investissement dans la formation et les infrastructures. Les collectivités locales ont déjà réalisé un effort de huit millions d’euros pour la seule branche de l’animation au cours des quatre dernières années dans le but d’adapter les besoins des enfants aux nouveaux temps d’activité périscolaires (Tap).
Un quart des élèves concernés
Environ un tiers des communes reviendraient aux quatre jours d’école, pour plus d’un quart des élèves français (28,7 %), selon François Boulay, directeur académique des services du ministère (Dasen). En juin dernier, un rapport du Sénat critiquait déjà une mise en œuvre « précipitée » et une méthode « inefficace ». Cette marche en arrière est aussi et surtout injuste. De nombreux animateurs vacataires (souvent) et contractuels (dans le meilleur des cas) avaient été engagés pour assurer les Tap et devaient à terme bénéficier d’un diplôme d’État. Le retour aux quatre jours pleins semble donc mettre à mal le processus de déprécarisation et les perspectives d’insertion durable apportée par la loi de 2013. Reste à voir ce que le gouvernement propose à la place.
A.R.