Sylvie Kandé de Beaupuy, senior vice-président group chief compliance officer et présidente du comité éthique et compliance, Technip
«En matière d’anti-corruption, nous nous conformons aux systèmes les plus aboutis»
Décideurs. Arrivée chez Technip en 2008, vous avez créé le département «compliance» (conformité) que vous dirigez aujourd’hui. Comment est-il organisé??
Sylvie Kandé de Beaupuy. Lorsque j’ai rejoint Technip en 2008, ma mission a été de répondre aux besoins de la nouvelle direction récemment mise en place. Le poste de responsable de la compliance a été pensé pour être totalement intégré à la direction juridique, l’objectif étant de ne pas dissocier l’éthique et la compliance des problématiques juridiques? : nous veillons tous au respect des intérêts communs pour la protection du groupe et la gestion du risque lié à nos activités. L’équipe est aujourd’hui composée au niveau de la holding de huit spécialistes à temps plein, sept juristes spécialisés et un paralegal. Au total, une trentaine de personnes interviennent en matière de compliance, dont les directeurs juridiques régionaux et leurs équipes dédiées.
Décideurs. Pourriez-vous décrire votre rôle de responsable éthique et compliance??
S.K. de B. Nous sommes aujourd’hui focalisés sur les règles de lutte contre la corruption et élaborons à ce titre tout un ensemble de normes propres à Technip pour protéger nos activités. Ces règles sont élaborées au niveau de la holding et intégrées au sein de chaque division ou région. Nous veillons, grâce à des outils de suivi, d’audit et de contrôle, à leur bonne application à l’ensemble du groupe. Nous sommes en outre vigilants à la mise en œuvre de nos pratiques éthiques et compliance auprès de nos agents, partenaires, sous-traitants, fournisseurs, agents de douanes, etc. Afin d’exercer le contrôle qu’impose l’exigence de ces règles dans leur fonctionnement, nos contrats prévoient un certain nombre de contrôles et des tests de fiabilité.
Décideurs. De manière plus pratique, quels sont vos supports de travail dans l’élaboration de la politique d’éthique et de compliance??
S.K. de B. Si les acteurs de quelques secteurs d’activité se sont concertés pour élaborer une charte de compliance commune, ce n’est pas encore le cas des acteurs de l’énergie. Cela ne nous empêche pas de discuter régulièrement avec nos partenaires et clients pour mettre en place la même approche de l’anti-
corruption. Outre la réglementation propre à la France, nos activités étant par essence internationales, nous nous appuyons sur un ensemble de textes qui nous servent de base de fonctionnement tels que la réglementation de l’OCDE, la réglementation du FCPA américain et du UK Bribery Act. En les respectant, nous nous mettons à l’abri des autorités quant à notre politique de gestion des risques anti-corruption. Les États-Unis sont souvent une bonne source puisque c’est la réglementation la plus ancienne en la matière et qui apporte par conséquent le plus d’éléments de référence. La réglementation française est d’application plus modeste encore aujourd’hui, c’est pourquoi nous nous conformons au système le plus abouti. D’autant que le système répressif américain est le plus actif tandis que le français (et européen) est pour l’heure plus modéré.
Décideurs. Quels sont à présent vos objectifs de développement??
S.K. de B. Si dans un premier temps nous sommes restés focalisés sur la lutte contre la corruption, nous élargissons notre champ d’intervention aux problématiques liées à la concurrence, au contrôle des exportations et au respect des droits de l’homme. Ces matières sont, à l’instar de notre activité de base, l’objet de réflexions en amont pour l’élaboration de règles communes qui seront ensuite déclinées dans le groupe. Les projets sont déjà bien avancés et nous pensons agrandir l’équipe compliance prochainement. La croissance de notre équipe coïncide avec celle de notre activité?!
Sylvie Kandé de Beaupuy. Lorsque j’ai rejoint Technip en 2008, ma mission a été de répondre aux besoins de la nouvelle direction récemment mise en place. Le poste de responsable de la compliance a été pensé pour être totalement intégré à la direction juridique, l’objectif étant de ne pas dissocier l’éthique et la compliance des problématiques juridiques? : nous veillons tous au respect des intérêts communs pour la protection du groupe et la gestion du risque lié à nos activités. L’équipe est aujourd’hui composée au niveau de la holding de huit spécialistes à temps plein, sept juristes spécialisés et un paralegal. Au total, une trentaine de personnes interviennent en matière de compliance, dont les directeurs juridiques régionaux et leurs équipes dédiées.
Décideurs. Pourriez-vous décrire votre rôle de responsable éthique et compliance??
S.K. de B. Nous sommes aujourd’hui focalisés sur les règles de lutte contre la corruption et élaborons à ce titre tout un ensemble de normes propres à Technip pour protéger nos activités. Ces règles sont élaborées au niveau de la holding et intégrées au sein de chaque division ou région. Nous veillons, grâce à des outils de suivi, d’audit et de contrôle, à leur bonne application à l’ensemble du groupe. Nous sommes en outre vigilants à la mise en œuvre de nos pratiques éthiques et compliance auprès de nos agents, partenaires, sous-traitants, fournisseurs, agents de douanes, etc. Afin d’exercer le contrôle qu’impose l’exigence de ces règles dans leur fonctionnement, nos contrats prévoient un certain nombre de contrôles et des tests de fiabilité.
Décideurs. De manière plus pratique, quels sont vos supports de travail dans l’élaboration de la politique d’éthique et de compliance??
S.K. de B. Si les acteurs de quelques secteurs d’activité se sont concertés pour élaborer une charte de compliance commune, ce n’est pas encore le cas des acteurs de l’énergie. Cela ne nous empêche pas de discuter régulièrement avec nos partenaires et clients pour mettre en place la même approche de l’anti-
corruption. Outre la réglementation propre à la France, nos activités étant par essence internationales, nous nous appuyons sur un ensemble de textes qui nous servent de base de fonctionnement tels que la réglementation de l’OCDE, la réglementation du FCPA américain et du UK Bribery Act. En les respectant, nous nous mettons à l’abri des autorités quant à notre politique de gestion des risques anti-corruption. Les États-Unis sont souvent une bonne source puisque c’est la réglementation la plus ancienne en la matière et qui apporte par conséquent le plus d’éléments de référence. La réglementation française est d’application plus modeste encore aujourd’hui, c’est pourquoi nous nous conformons au système le plus abouti. D’autant que le système répressif américain est le plus actif tandis que le français (et européen) est pour l’heure plus modéré.
Décideurs. Quels sont à présent vos objectifs de développement??
S.K. de B. Si dans un premier temps nous sommes restés focalisés sur la lutte contre la corruption, nous élargissons notre champ d’intervention aux problématiques liées à la concurrence, au contrôle des exportations et au respect des droits de l’homme. Ces matières sont, à l’instar de notre activité de base, l’objet de réflexions en amont pour l’élaboration de règles communes qui seront ensuite déclinées dans le groupe. Les projets sont déjà bien avancés et nous pensons agrandir l’équipe compliance prochainement. La croissance de notre équipe coïncide avec celle de notre activité?!