Sans activité professionnelle depuis sa défaite aux législatives, le marcheur de la première heure est nommé par arrêté membre du conseil de surveillance du Grand port maritime de Marseille. L’élection du président est prévue le 25 novembre.
Christophe Castaner rebondit au port de Marseille
Dans les hautes sphères du pouvoir, il se murmure qu’Emmanuel Macron possède une qualité bien souvent partagée par ses prédécesseurs : il ne lâche pas ses proches privés de mandats politiques et pousse pour qu’ils soient nommés à des postes de direction de structures publiques, parapubliques ou d’autorités administratives indépendantes.
L'avenir professionnel de l'ancien député des Alpes de Haute Provence s’inscrivait entre mer et montagne. Christophe Castaner était pressenti pour prendre les rênes de la société Tunnel et autoroutes du Mont Blanc. Finalement un arrêté du ministère de la Transition écologique du 14 novembre a nommé ce marcheur de la première heure passé par le PS au poste de membre du conseil de surveillance du grand port maritime de Marseille (GPMM). Tout comme Stéphane Richard, ancien PDG d’Orange remplacé par Christel Heydemann.
Pour le moment, Christophe Castaner est uniquement membre du conseil de surveillance. L’élection du nouveau président devrait se dérouler lors du prochain conseil prévu le 25 novembre. Défait d’une courte tête par un candidat insoumis lors des dernières législatives, Christophe Castaner revendique son réseau et son attachement à la capitale phocéenne où il a passé une partie de sa vie. Pas de quoi séduire les syndicats. Pour la CGT, il s’agit de "favoritisme", de "parachutage" qui va à l’encontre de l’intérêt général : "Le Grand port n’est pas le réceptacle de ministres ou d’élus déchus de leurs mandats, avides de reconnaissance ou à la recherche de tremplin politique. Les activités portuaires ont besoin d’acteurs économiques centrés sur le réel, qui contribuent à l’essor économique du territoire, qui s’y inscrivent sur la durée dans une visée industrielle et sociale".