Rencontre avec Nicolas Hubert, le directeur général de la plus jeune banque privée de la Place. Retour sur 2020, perspectives 2021, satisfaction client ou encore RSE… Nicolas Hubert détaille les grands enjeux de Milleis.

DÉCIDEURS. Quel bilan faites vous de cette dernière année sous le signe de la Covid-19 ? Quels effets a eu la crise sanitaire sur vos activités ? Comment se passe ce premier semestre 2021 ?

Nicolas Hubert. Paradoxalement, la période de crise sanitaire dont, je l’espère, nous sortons aujourd’hui, loin d’avoir freiné les ambitions de Milleis, notre volonté d’avancer, de nous améliorer, nous a rendus plus proches de nos collaborateurs et de nos clients. Notre conviction qui place l’Humain au premier plan et qui inscrit le métier de banquier privé dans la durée s’est, plus que jamais, vérifiée. Pour revenir un instant sur 2020, celleci aura été l’année pendant laquelle les Femmes et les Hommes de Milleis ont agi pour devenir la banque privée que nous souhaitons être : appels proactifs auprès de nos clients pour être au plus proche de leurs besoins et les rassurer sur les fluctuations des marchés ; adaptation de nos processus de vente à distance, optimisation de notre gamme de produits d’investissements qui est aujourd’hui l’une des mieux notées de la Place, développement d’une offre complète de produits immobiliers au travers notamment des SCPI et d’un portefeuille modèle dédié; offre de crédits immobiliers… Quant à 2021, rarement une année ne s’est ouverte avec autant d’incertitudes sur les plans économiques et financiers. Malgré cela, notre Maison a parachevé une étape importante de son histoire avec le renouvellement de notre système d’information. Cette mutation nous permet aujourd’hui de gagner en flexibilité pour répondre plus rapidement et plus efficacement aux besoins et aux demandes de nos clients. Ce nouveau système d’information fait également bénéficier d’une expérience digitale repensée avec de nouveaux services depuis l’espace client et l’application mobile Milleis. Nous sommes convaincus que le "digital" doit être mis au service de l'humain pour accompagner et renforcer la relation unique et pérenne que nous souhaitons entretenir avec nos familles de clients. Outre ces évolutions technologiques, nos équipes continuent de travailler pour sans cesse améliorer la qualité de service et identifier les produits les mieux adaptés dans un environnement en constante évolution. Je suis confiant dans notre capacité à continuer d'innover en 2021 comme nous l’avons fait en 2020.

Parmi vos axes de développement, l’investissement responsable est un grand pan de votre stratégie. Quels sont vos objectifs ?

Tout à fait. Notre rôle d’entreprise responsable est essentiel. La RSE ou l’engagement responsable ont toujours été au coeur de notre raison d’être ; ils le sont et le seront encore davantage dans les années à venir, que ce soit dans les produits et solutions que nous proposons à nos clients mais aussi dans les modes de travail de nos collaborateurs ou encore dans les donations que nous faisons… Parmi ces projets d’envergure figure le fait de proposer un ‘Mandat responsable’ à nos clients. De plus en plus d’investisseurs prennent conscience de l’urgence climatique et de l’enjeu d’encourager une économie plus respectueuse de l’environnement, plus solidaire et plus durable. Nos clients souhaitent donner du sens à leur épargne en choisissant des investissements qui intègrent dans leurs stratégies les critères environnementaux, sociaux, et de gouvernance (ESG), à côté des critères traditionnels de performances financières. C’est dans cette perspective et pour répondre à ces aspirations d’investissements socialement responsables (ISR) que nous avons donc développé notre Mandat responsable, offrant ainsi à nos clients la possibilité d’inscrire leur engagement sociétal dans leurs placements en orientant leur épargne sur des OPC (Organismes de placements collectifs)1 labellisés.

Des projets à venir ?

Ils sont nombreux. Que ce soit sur notre coeur de métier ou sur la structure même de notre Maison. Nous continuons d’innover sur nos produits : private equity, produits alternatifs, gestion responsable… En ce qui concerne la croissance externe, des dossiers d’acquisition sont en cours d’étude. Nous sommes très sélectifs et intransigeants quant à la qualité des acquisitions que nous envisageons.

Quelle est la satisfaction client ?

La satisfaction client est extrêmement importante à nos yeux et c’est pourquoi nous interrogeons nos clients chaque trimestre sur les relations que ces derniers entretiennent avec leur banquier privé et plus largement avec notre maison. Nous nous devons d’offrir l’expérience banque privée que ces derniers méritent. Nous sommes très fiers de l’évolution de notre NPS (Net Promoter Score) qui progresse grâce à nos effectifs dans les espaces patrimoniaux (banquiers privés et assistants banque privée) mais aussi au Siège.

En termes de croissance interne, vous avez annoncé l’arrivée de deux nouvelles personnes au sein du conseil d’administration de MB, ainsi que l’ouverture d’un nouveau bureau. Y a-t-il de nouveaux mouvements à prévoir ? De nouveaux bureaux en France ou à l’international ?

Nous nous réinventons perpétuellement. Aussi, les espaces consacrés à la réception de nos clients connaissent les mêmes évolutions. Nous transformons nos agences pour en faire de véritables espaces de vie, à l’image du dynamisme de Milleis. Avec les experts, les assistants banque privée et les banquiers privés, nos agences sont aujourd’hui de vrais centres d’affaires. Nous parlons donc ‘d’espaces patrimoniaux’ avec nos codes graphiques et notre empreinte, notre philosophie.

Quelle est votre vision du marché pour la reprise ?

A contrario de beaucoup d’analystes et de spécialistes qui prédisaient la fin de la place financière française, nous avons toujours défendu le rôle central de Paris dans l’univers économique. Certaines tendances de fond, et notamment le Brexit, illustrent parfaitement ce retour de la France sur le devant de la scène. Nous y croyons profondément et le recentrage de nos activités, hier internationales, sur le marché français, s’inscrit aussi dans cette tendance (Milleis est l’ex-Barclays Bank en France Ndlr.). En ce qui concerne le marché de la gestion de patrimoine, l’ambition de Milleis a toujours été connue et nous avançons chaque jour un peu plus vers celle-ci : devenir le leader indépendant de la gestion de patrimoine. Les Français et notamment la clientèle aisée, ont de plus en plus besoin de conseil et de plus en plus envie de personnalisation. Les relations digitales ne remplaceront jamais l’Humain. En misant à la fois sur le banquier privé, l’écosystème d’experts et la relation humaine, Milleis est en très bonne place pour les années à venir. 1 La valeur d’un investissement peut varier et présente un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. 

 

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