Fusion nucléaire : les Etats-Unis annoncent une potentielle révolution énergétique
Une innovation qui pourrait bien, à terme, apporter une réponse aux immenses défis climatiques auxquels nous sommes confrontés. De fait, aujourd’hui, les centrales nucléaires utilisent la fission pour scinder un atome lourd en deux, libérant de l’énergie. A l’inverse, cette percée novatrice réside sur la fusion de deux atomes légers pour en former un lourd.
Outre qu’elle représente un risque moins élevé d’accident nucléaire, cette innovation n’émet aucun gaz à effet de serre
Ce mécanisme annonce de nombreux avantages. Outre qu’il représente un risque moins élevé d’accident nucléaire, il produit peu de déchets radioactifs et surtout n’émet aucun gaz à effet de serre.
Une technologie qui nécessite encore des années de recherche
Pourtant, l’expérience réalisée le 5 décembre n’est pas complètement maîtrisée. Pas moins de 192 lasers ont été pointés vers une cible minuscule, à peine plus grande qu’un dé à coudre, composée en diamant et contenant des atomes d’hydrogène. Ils ont ainsi généré une température de 150 millions de degrés, soit 10 fois celle du soleil. Cet essai a produit 3,15 mégajoules d’énergie à partir de 2,05 de cette mesure, donc, a priori un solde positif. Mais c’était sans compter les 300 mégajoules nécessaires pour activer les lasers. La balance énergétique est donc pour l’instant déficitaire.
Des progrès sont possibles pour que cette énergie soit déployée à l’échelle industrielle et commerciale, en générant plus d’électricité qu’elle n’en consomme mais il faudra attendre encore quelques "décennies" annonce la chercheuse Kim Budil. Néanmoins tous les espoirs sont permis et pourraient ouvrir la voie pour l’humanité de rompre avec sa dépendance aux énergies fossiles.
Tom Laufenburger