Un rapport, réalisé par le gouvernement britannique et censé rester confidentiel, montre que la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne aura un impact négatif sur l’économie britannique. Dans le pire des cas, la croissance pourrait baisser de 8 %.

Malgré toutes les précotions prises par le gouvernement britannique, le document confidentiel sur l’impact du Brexit n’aura pas mis longtemps pour fuiter. Daté de janvier, ce rapport, intitulé «EU Exit Analysis – Cross Whitehall Briefing » examine les conséquences des trois scénarios de sortie de l’Union européenne les plus probables en fonction des accords aujourd’hui en vigueur. Et le constat est sans appel. Dans le cas où un accord de libre-échange complet serait adopté, le Royaume-Uni perdrait tout de même cinq points de croissance au cours des quinze prochaines années. En cas de « no-deal », une baisse de huit points de la croissance aurait lieu dans le même laps de temps. Un scénario déjà alarmiste, aggravé par le constat que si le pays arrivait à garder son accès au marché commun, au sein de l’Espace économique européen par exemple, deux points de croissance seraient perdus quoi qu’il arrive. Un impact qui touchera toutes les régions à commencer par le Nord Est de l'Angleterre, la région de Birmingham et l'Irlande du Nord.

Un gouvernement fragilisé

Fragilisée sur la scène politique britannique, la première ministre Theresa May tente de démentir et parle d’un « travail provisoire qui ne porte que sur des scénarios ». À l’heure où Londres et Bruxelles sont sur le point de mettre un terme à leurs relations post-Brexit, ce document fragilise un peu plus le gouvernement britannique. Le Royaume-Uni aurait alors tout intérêt à se tourner vers les États-Unis, la Chine, l'Inde ou encore l'Australie, pour nouer des accords de libre-échange mais cela ne compenserait pas la perte liée au Brexit.

Morgane Al Mardini

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