Le président, Fimalac compte parmi les vingt Français sur lesquels nous avons choisi de parier avec optimisme et fierté en 2016…

Une croissance insolente, des rachats en cascade, des prises de participation opérées en toute discrétion?: Marc Ladreit de Lacharrière, ou « MLL » comme on l’appelle, poursuit le but qu’il s’est fixé, sa soixante-dixième décennie à peine entamée?: devenir numéro un du divertissement numérique. Après la Salle Pleyel et les théâtres Marigny et Comedia, c’est au tour de ceux de la Madeleine et de la Porte-Saint-Martin de tomber dans l’escarcelle du financier qui franchit cette année un cap significatif en consolidant ses fondations dans l’univers du spectacle. Alors, M. Lacharrière poids lourd du divertissement?? Pas seulement. Au cours des neuf premiers mois de l’exercice 2015, le chiffre d’affaires a effectivement progressé de 84 %, tiré par la divisions « Entertainment » dont les revenus ont quasiment doublé pour s’établir à 50,6 millions d’euros. Mais c’est surtout à sa branche digitale (77 millions d’euros) que le groupe Fimalac doit sa progression record. Présidé par Véronique Morali, Webedia est devenu en deux ans le numéro un français des médias numériques. De Mixicom (premier réseau de chaîne Youtube en France) à celle de Paramaker (un réseau de 5?000 chaînes Youtube fondé au Brésil), sans oublier la prise de participation stratégique dans Tradelab, spécialiste du programmatique, le tandem MLL-Morali n’a pas chômé. Et ce n’est pas fini. Encore récemment, c’est la chaîne Montagne TV qui a été acquise dans l’optique de renforcer le virage amorcé dans le tourisme avec le rachat du site Easyvoyage.com et le lancement de Le Bon Guide. Et aux dires du service presse du groupe qui refusent poliment nos demandes d’interview faute de temps?: « Les acquisitions ne sont pas encore finies. »

Décideurs. L'année 2016 sera-t-elle celle de la consolidation ou avez-vous d'autres ambitions??

Marc Ladreit de Lacharrière. Les deux?! En ce qui concerne mes activités digitales, Webedia doit poursuivre sa croissance organique tout en se déployant à l’international, dans les pays où nous sommes présents comme dans ceux où nous comptons nous implanter. Dans un monde digital qui voit les business models évoluer très rapidement, il faut se doter des expertises nécessaires. C’est pourquoi nous devons faire preuve d’agilité, mais également de réactivité, face aux opportunités susceptibles d’être créatrices de valeur pour nos activités. Sans oublier la rigueur de gestion, garante de la pérennité d’une entreprise.

Pourquoi on parie sur lui?: l'homme d'affaires pourrait encore créer la surprise en 2016.

Taux de réussite?: 78 %

Sa réputation?: droit dans ses bottes dans un monde où tous les coups sont permis.

 

Émilie Vidaud

 

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