L’or noir lui rapporterait au minimum 500 millions de dollars par an.
Pour financer ses activités criminelles, l’organisation a mis en place des sources de revenus variées : dons, rançons, pillages, trafic d’antiquités… Mais son véritable trésor de guerre, c’est le pétrole. Bien qu’il soit difficile de quantifier sa part dans les revenus totaux, il ne fait aucun doute qu’elle dépasse les 50 %. La coalition, emmenée par les Etats-Unis, ne s’y est pas trompée : pour affaiblir l’État islamique, il ne suffit pas de toucher les cibles militaires mais bien de s’attaquer aux raffineries. Dont acte depuis le 24 septembre.

De 25 à 50 dollars le baril

Chaque jour, le commerce de pétrole rapporte 1,5 million de dollars au mouvement terroriste. Ce dernier compte une vingtaine de raffineries et une douzaine de champs pétroliers dans ses prises de guerre pour une production de 50 000 à 100 000 barils par jour. Entre son utilisation propre et la vente dans les zones occupées, seuls 30 000 barils par jours partiraient à l’étranger. Le prix de vente serait compris entre 25 et 50 dollars par baril. Pour les zones occupées, le prix peut même descendre à vingt dollars.

Comparé aux prix de marché qui est de cent dollars, ce pétrole attire les convoitises. Les réseaux de contrebande passant par la Jordanie, la Turquie et l’Iran se développent de plus en plus. À tel point que l’Union européenne met en garde contre le fait que du pétrole issu de l’État islamique puisse faire son entrée en Europe, aux États-Unis ou au Japon. En réalité, il ne fait aucun doute que c’est déjà le cas puisque les contrebandiers mélangent le pétrole pour blanchir son origine.

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