Le gouvernement multiplie les approximations en matière d’impôts.
Le 6 novembre dernier, François Hollande a fait une promesse sur TFI : « A partir de l'année prochaine, il n'y aura pas d'impôt supplémentaire sur qui que ce soit. » Une semaine plus tard, Christian Eckert, secrétaire d’État chargé du Budget, répondant à une question sur RTL, affirme qu’ « on ne peut pas graver dans le marbre une situation qui dépend d'un contexte international que nous ne maîtrisons pas ».

Jouer avec les mots

En réalité, François Hollande n’a pas tenu sa promesse puisque la loi de finances rectificative pour 2014 prévoit une hausse de 20 % de la taxe sur les résidences secondaires. Interrogé à ce sujet, Christian Eckert se défend tant bien que mal : « On n'est pas l'année prochaine (…). Cette disposition avait été annoncée bien avant l’intervention du président de la République. » D’autant plus que cet argent ne servira pas aux finances de l’État mais aux collectivités. Au total, cela pourrait leur rapporter 150 millions d'euros, selon le gouvernement.

De son côté, Emmanuel Macron, le ministre de l'Économie, a déjà annoncé des hausses et des baisses d'impôts. Là encore, elles seront votées avant la fin de l'année 2014. Pas moins de trois textes de loi sur le budget de l’État et la Sécurité sociale pourraient être votés d’ici la fin de l’année. Peu importe que ces hausses soient payées par le contribuable en 2015... Selon le sondage réalisé par OpinionWay pour l’émission de télévision Question de l'Eco, les Français ne se font pas d’illusion puisqu’ils sont 76 % à penser que François Hollande ne tiendra pas son engagement. Une nouvelle cacophonie qui pourrait définitivement lui coûter son départ en 2017.

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