Malgré le score du Rassemblement national, arrivé largement en tête du premier tour des législatives, les marchés financiers tiennent le coup. Le CAC 40 a ouvert en hausse, le taux de change de l’euro s’est apprécié et la prime de risque sur la dette française a diminué.

Pas de lundi noir pour les marchés financiers français. Les scénarios catastrophes ne se sont pas concrétisés, à la faveur des résultats de l’extrême droite ou du nouveau Front Populaire, moins importants que ne le laissaient prévoir certains sondages. Compte tenu des consignes de vote des différents partis et des triangulaires à venir, aucun de ces deux partis ne remportera a priori de majorité absolue à l’Assemblée nationale. Une nouvelle qui rassure les investisseurs financiers. 

Le CAC 40 a ouvert en hausse d’environ 2 %. La quasi totalité des sociétés membres du club suivent cette dynamique, notamment la Société Générale, le Crédit Agricole ou la BNP, respectivement en essor de 4,13 %, 3,92 % et 2,45 %.

Baisse de la prime de risque sur la dette française

Le spread, l’écart de taux avec l’Allemagne, a reculé ce lundi 1er juillet à 73 points de base (pb), alors qu’il atteignait 86 vendredi 28 juin, son plus haut niveau depuis 2012. Il représente la prime de risque que demandent les investisseurs pour s’engager en France plutôt qu’outre Rhin, marché réputé le plus solide d’Europe. Le spread reste cependant supérieur de 52 % au taux en vigueur avant la dissolution annoncée il y a trois semaines par Emmanuel Macron.

Sur le marché des changes, l’euro s’est quant à lui légèrement apprécié par rapport au dollar. Si un temps morose règne aujourd’hui sur la politique française, il reste, pour le moment, plutôt au beau fixe sur les marchés financiers.

Tom Laufenburger


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