Le poids réglementaire qui pèse sur les CGP devient tel que des rapprochements deviennent une solution idéale. Afin de pallier ces difficultés, des initiatives de regroupement ont vu le jour au cours des derniers mois. Géraldine Métifeux présente l’activité d’Incipio.
Géraldine Métifeux (Incipio) « Derrière Incipio se cache un réel projet entrepreneurial »
Décideurs. D’où provient l’initiative de création d’un groupement de CGP ?
Géraldine Métifeux. A l’origine, faire partie d’un groupement de CGP n’était pas une priorité. D’autres relais, tels que la CNCGP existaient déjà. Progressivement, avec plusieurs acteurs du marché nous avons fait un constat simple. Travailler ensemble permettrait à chacun d’améliorer ses pratiques professionnelles. Au final, derrière Incipio se cache un réel projet entrepreneurial, créer par les CGP, au bénéfice de leur profession.
Quels sont vos éléments de différenciation avec les autres groupements ?
G.M. La philosophie d’Incipio consiste à avoir un nombre de membres limités. Cette stratégie permet de communiquer de manière commune et homogène auprès de nos clients. Cela nous donne la possibilité d’être un label, gage de qualité. En pratique il permet à ses adhérents de se positionner sur un hub pour acquérir d’autres cabinets. La mise en commun des moyens de chacun, et particulièrement des bordereaux de commissions, abouti à une collecte située entre 40 et 50 millions d’euros par an. En cumulé, nous avons atteint les 200 millions d’euros d’encours au 31 décembre 2018.
Comment s’organise votre coopération ?
G.M. Actuellement, le groupement est constitué de sept personnes physiques et de cinq personnes morales. Sa présidence est tournante. Il n’existe pas de liens capitalistiques entre les membres. Malgré notre petit nombre, nous sommes présents sur toutes les expertises, de la prévoyance au M&A. L’intérêt du groupement est de permettre aux membres d’avoir des capacités qu’ils n’auraient pas eu isolément.
Propos recueillis par Yacine Kadri
