Beaucoup de pain sur la planche pour le leader mondial de la conciergerie de luxe : intégration de Les Concierges, signature de global deals et levée de fonds en préparation...

Décideurs. John Paul a grandi à la vitesse grand V ces deux dernières années. Quelle terminologie qualifierait le mieux le statut actuel de votre entreprise ?

David Amsellem. Numéro un mondial. Aujourd'hui, dans le secteur du loyalty, de la fidélisation, nous sommes le plus gros acteur avec un millier d'employés répartis sur les cinq continents. Notre chiffre d'affaires est aussi le plus important, ce qui est à mettre au crédit d'une clientèle très prestigieuse. Au-delà des aspects financiers, nous voulions devenir globaux pour accompagner nos clients à l'étranger et proposer à nos marques partenaires une solution unique et mondiale. Précisément, notre stratégie est « glocale » : être présent à l'international par le biais d'une plate-forme unique déployée par des équipes locales.

 

Décideurs. Pourquoi avoir acquis Les Concierges ? S'agissait-il de poser le pied sur un territoire étranger et de mettre la main sur un produit ou des équipes de grande valeur ?

D. A. Les synergies sont multiples. Elles sont d'abord géographiques car nous étions exactement là où Les Concierges étaient absents et inversement. L'américain avait un seul pied-à-terre en Europe, à Londres, là où John Paul jouissait d'une faible influence. Les synergies jouent aussi en matière de métiers, du point de vue du scope. Notre expertise historique demeure dans la fidélisation client (aider une société à pérenniser sa clientèle), mais nous n'avions jamais vraiment pris le tournant de la conciergerie d'entreprise (aider une firme à conserver ses collaborateurs), ce qui est désormais chose faite avec Les Concierges. Cette offre est concrètement destinée aux ressources humaines. Enfin, sur les outils et process, nos approches sont complémentaires.

 

Décideurs. En quoi êtes-vous devenus l'une des références françaises du B2B ?

D. A. Notre profession est dorénavant à cheval entre le B2B2C et le B2B2E. Dans le premier cas, nous travaillons pour Visa et nous faisons en sorte que leurs clients, bénéficiaires de cartes de paiement Infinite et Platinum, soient satisfaits et de facto, restent fidèles à l’utilisation des cartes. Dans le second cas, nous nous plaçons aux côtés de L'Oréal, mais ce sont leurs top managers et non leurs clients qui vont bénéficier de nos services.

     

Décideurs. Dans le passé, nous avions parlé d'une éventuelle ouverture du capital de John Paul au profit de sponsors financiers. Les discussions sont-elles toujours d'actualité ?

D. A. Dans un premier temps, nous tenions à finaliser ce rapprochement avec Les Concierges. Nous avons donc décidé de reporter cette levée de fonds, qui aura lieu cette année. L'objectif sera d'accélérer la croissance au gré d'acquisitions essentiellement.

 

Décideurs. Hors ouverture de capital, quelle est votre feuille de route pour les douze prochains mois ?

D. A. Le groupe fait désormais 70 M$ de chiffre d'affaires. Nous sommes à fond sur la croissance, comme en témoigne notre ambition de réaliser 150 M$ de revenus à l'horizon 2017. Nous travaillons beaucoup sur les global deals actuellement, les gros contrats portant sur des géographies étendues. Par ailleurs, John Paul doit encore se positionner dans le Middle East, la cote Est des États-Unis et l'Amérique du Sud.

 

Décideurs. Comment allez-vous faire pour signer ces global deals ?

D. A. La plupart de ces contrats ressortent d'appels d'offres. Notre réputation commence à jouer pour nous puisque nous sommes désormais systématiquement consultés dans ce cadre-là. Nous avons constitué une équipe spécialisée dans ce domaine afin d'assurer une bonne coordination entre nos différents bureaux. Certains global deals sont en cours de finalisation et nous espérons pouvoir annoncer la signature du premier dans les prochains mois...       

 

FS

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