D’après le dernier rapport mondial de Bain & Company consacré au capital-investissement, les cinq prochaines années devraient déboucher sur un ralentissement des sorties, et ce faisant, de l’argent redistribué aux LPs.

Les millésimes 2006 et 2007 aux oubliettes, les fonds d’investissement devront composer avec un retour à la normale, ou, pour reprendre les termes du rapport mondial de Bain & Company sur le secteur du private equity en 2015, une situation de « normalisation ». Ce changement de paradigme s’illustre par la diminution de 14 % du nombre de transactions réalisées l’an dernier par rapport à 2014, même si leur valeur est un peu plus élevée. La cause première ? La concurrence bien sûr. Celle-ci se situe à deux niveaux : d’une part, entre les managers de portefeuilles, qui lèvent de plus grosses sommes et plus rapidement qu’avant, et d’autre part, entre le capital-investissement et le retour en fanfare de son alter ego, le M&A. Ce dernier, aidé par un environnement de taux d’intérêt relativement bas, propose une alternative aux acteurs économiques à la recherche de croissance et d’aménagement de leur structure actionnariale.

 

Par conséquent, les deals, bien que moins nombreux, se font sur la base de multiples d’Ebitda de plus en plus forts. Pour l’année 2015, aux États-Unis, la valorisation des actifs représente 10,1 fois leur Ebitda en moyenne ! Autre résultat, les cinq prochaines années devraient déboucher sur un ralentissement des sorties, et ce faisant, de l’argent redistribué aux LPs. Concernant les GPs, la donne reste relativement simple. Ils demeurent dans une obligation croissante de différenciation : certains sponsors choisissent un type particulier de transaction (sweet spot), d’autres des secteurs ou thèmes spécifiques, pendant que les derniers se concentrent sur leurs capacités à développer des modèles reproductibles de création de valeur.     

 

FS

Newsletter Flash

Pour recevoir la newsletter du Magazine Décideurs, merci de renseigner votre mail

GUIDE ET CLASSEMENTS

> Guide 2024