Avec l’acquisition de Peter Solomon, la banque d’affaires du groupe BPCE pourra s’appuyer sur une vingtaine de managing directors outre-Atlantique.

Le M&A américain est en plein boom : sur les 4 590 MD$ de deals en 2015 dans le monde, il en représente plus de la moitié avec 2 500 MD$. Déjà renforcée par l’acquisition en France de Leonardo & Co, renommé Natixis Partners, la filiale du groupe BPCE ambitionne de se développer transatlantique avec la prise d’une participation majoritaire de 51 % dans Peter J. Solomon, boutique new-yorkaise de fusions-acquisitions. Natixis compte profiter du dynamisme de ce marché pour doper ses commissions. Le montant de l’opération n’a pas été révélé, mais il s’agit d’une transaction relativement petite en taille dans la mesure où la cible ne compte que vingt managing directors. Originellement spécialisé dans les secteurs des biens de la consommation et du retail, le conseil américain s’est récemment diversifié dans les médias et la sphère pharmaceutique. Son dernier coup d’éclat ressort cependant de son cœur de métier. L’équipe a ainsi accompagné Office Depot dans sa gigantesque fusion avec Staples (6,3 MD$), tous deux fournisseurs de matériel bureautique. La transaction intervient aussi à un moment clé de la vie de cette maison fondée en 1989 : Kenneth Berliner, le confondateur et président de Peter Solomon, a rejoint le rival Centerview Partners il y a peu. Pour Peter Solomon, cofondateur éponyme de l’institution, l’arrivée de la banque tricolore est très appréciée. Elle apportera notamment de nouvelles solutions en matière de financements structurés. Cette annonce contribue à l’excellent début d’année de Natixis, après que la firme a présenté de très bons résultats : son bénéfice a progressé de 18 % en 2015.  

 

FS

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