En 2021, Victor Moreau cofonde Bifröst. Si le nom de cette entreprise évoque dans la mythologie nordique un pont entre le ciel et la terre, il correspond dans un univers des assurtechs en pleine dynamique à une solution numérique qui accompagne assureurs et courtiers en réassurance.

Avant de cofonder Bifröst, Victor Moreau, diplômé de Centrale Supélec, commence sa carrière au sein du cabinet Oliver Wyman comme consultant en stratégie spécialisé dans les services financiers. De cette expérience qui dure six ans, il retire une capacité à structurer son travail : organisation et hiérarchisation des tâches, management des équipes... " Ce ne sont pas des compétences à proprement parler techniques, mais c’est une grande partie de ce qui est nécessaire en start-up... "

Une volonté d’entreprendre et de révolutionner l’existant

L’envie d’entreprendre le pousse ensuite à intégrer le programme Entrepreneur First : un organisme qui met en relation les meilleurs talents d’aujourd’hui pour fonder les entreprises tech de demain. Il y rencontre alors Tristan Garrec, post-doctorant en machine learning et en théorie des enchères à l’ENS Paris-Saclay, avec lequel il crée Bifröst. Leur objectif ?

Bifröst permet aux assureurs de poster leurs risques et aux réassureurs de se positionner sur ces risques

Faire évoluer les façons de faire professionnelles existantes dans le marché de la réassurance, qui n’a bénéficié que de peu d’innovations ces vingt dernières années en développant une plateforme numérique qui optimise le processus de placement des risques. Plus exactement, Bifröst permet aux assureurs de poster leurs risques et aux réassureurs de se positionner sur ces risques.

La rencontre avec les acteurs de marché comme moteur de développement

Aujourd’hui, Bifröst est incubé au sein de Platform58 et a conclu une levée de fonds d’un million d’euros à la fin de l’année 2021. Pour assurer ce succès, Victor Moreau et Tristan Garrec ont dû dans un premier temps rencontrer un grand nombre d’acteurs de l’assurtech pour comprendre leurs besoins et leurs différences, et dans un deuxième temps adopter la méthode du Proof of Concept (PoC) pour valider la faisabilité de leur idée.

D’ici à cinq ans, Bifröst pourrait avoir de nouvelles fonctionnalités "plus horizontales" – pricing, benchmarking de marché, remontée et structuration de données – et commencer à se développer sur le marché européen. L’objectif étant de conserver l’aspect tech qui caractérise la structure et de pouvoir continuer à recruter de nouveaux collaborateurs.

L’enjeu de demain : partager les connaissances entre start-up et grands groupes

Plus généralement, Victor reconnaît que les secteurs de l’assurtech et de la fintech sont "en plein boom". Pour autant, le développement de cet écosystème repose aussi sur la durabilité des relations BtoB nouées entre les groupes et les start-up. Au-delà du PoC qui permet d’améliorer les solutions sur un temps donné et à prix réduit, il s’agit de continuer à partager les connaissances détenues par chacun.

Personnellement, Victor se dit "très satisfait" de cette aventure : ce qu’il en retire, c’est la sensation d’avoir construit quelque chose, une culture d’entreprise qui sera amenée à grandir. D’ailleurs, s’il devait s’adresser à lui-même quand il avait 15 ans et se donner un conseil, il dirait : "Sois ouvert d’esprit et saisis toutes les occasions qui s’offrent à toi."

Myriam Hammad

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