Benjamin Gaignault : des projets plein la tête
Après avoir validé un BTS en commerce international, intégré l’école de commerce Kedge (anciennement ESC Marseille) et conclu sa scolarité par un an et demi d’alternance en tant que commercial chez SFR, Benjamin Gaignault part six mois en itinérance en Asie du Sud-Est et en Australie. À son retour, il se lance dans la vie active et devient business developer sales chez Sipartech mais en part au bout de quatorze mois pour monter sa propre société, Ornikar, à tout juste 24 ans.
Cette aventure commence avec un premier associé qui considère, comme Benjamin Gaignault, que les auto-écoles restent trop peu ouvertes aux nouveaux outils technologiques. Raison pour laquelle les deux compères décident de se lancer sur le marché. En 2015, après deux ans de difficultés et de blocages administratifs, cet associé quitte la structure et c’est avec Flavien Le Rendu, premier salarié d’Ornikar, que Benjamin Gaignault refonde le projet. Ensemble, ils parviennent à imposer leurs offres innovantes sur le code de la route et le permis de conduire dans le milieu traditionnel qu’est celui de l’auto-école.
Révolutionner le secteur de l’assurance
En 2021, Ornikar s’envole. Benjamin Gaignault et Flavien Le Rendu parviennent à lever 100 millions d’euros pour développer, entre autres, leur offre assurantielle. Leur rencontre avec Philippe Maso y Guell Rivet, issu de grands groupes d’assurance et qui aspire à prendre part à un projet embryonnaire ambitieux, marque le début d’une nouvelle dynamique. Ce dernier devient CEO de la filiale assurance d’Ornikar et lui apporte toute son expérience. Avec son arrivée, l’assurtech peut poursuivre son développement rapide : "Ce qui fait la réussite d’une entreprise, ce n’est pas l’idée, c’est l’exécution", juge Benjamin Gaignault. L’entrepreneur entend monter une assurtech sur de solides bases techniques, qui révolutionne le secteur par une meilleure sélection des risques et une gestion des sinistres innovante, et dont l’hypercroissance doit impérativement être saine.
Son rêve ultime ? Pouvoir anticiper chaque accident de la route grâce à une data de qualité
Aujourd’hui, Ornikar génère près de 90 millions d’euros de chiffre d’affaires et a l’intention de poursuivre sur cette lancée. L’entreprise se prépare aux innovations législatives de l’auto-école, prend le tournant de la stratégie mobile, continue son déploiement international et renforce ses équipes sur le métier assurantiel. Le rêve ultime de Benjamin Gaignault? Pouvoir anticiper chaque accident de la route grâce à une data de qualité. Il y travaille et cherche à améliorer la finesse des modèles de calcul afin d’évaluer le risque de manière optimale. Mais l’essentiel est ailleurs. Le cofondateur d’Ornikar tient à toujours maintenir un bon équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Il ne s’identifie pas à "l’entrepreneur qui s’épanouit dans une overdose de travail". Pour lui, le ski, les voyages et ne "pas passer à côté de [son] métier de père", voilà le plus important.
Clara Lafforgue