Thibault Bulabois, un risk manager au cœur des évolutions du métier
Après une classe préparatoire en biologie, Thibault Bulabois intègre l’Institut national agronomique Paris-Grignon, plus connu aujourd’hui sous le nom d’AgroParisTech. L’étudiant en ingénierie du vivant y découvre notamment les problématiques de la bio-informatique et choisit de se spécialiser dans les systèmes d’information. Une fois diplômé, il fait son entrée dans le milieu professionnel au sein du groupe d’audit conseil Mazars, dans le pôle governance, risk and internal control. Il y reste quatre ans et a l’occasion de réaliser sa première cartographie des risques pour une entreprise du secteur de l’agroalimentaire. C’est là que naît son intérêt pour le métier de risk manager. Il quitte Mazars le vendredi 13 décembre 2013 – "un signe du destin", selon lui – pour rejoindre les équipes d’audit interne de la FDJ. Fin 2015, il devient responsable de la fonction risk management, laquelle sera regroupée avec la fonction contrôle interne deux ans plus tard.
"Parler des risques c’est déjà commencer à les gérer"
Depuis, Thibault Bulabois s’épanouit dans son métier de gestion des risques. Si l’IT est sa "thématique de cœur", l’ancien étudiant en biologie n’oublie pas ses fondamentaux et garde un intérêt marqué pour les problématiques environnementales.
Une participation active sur les évolutions du métier de risk manager
Depuis quelques années, le métier de risk manager subit des évolutions notables. Thibault Bulabois remarque une tendance à la multiplication et à la superposition des risques. Ses observations sont nourries par sa fonction au sein de l’Amrae. Depuis 2019, il participe à la présentation et à l’élaboration du baromètre du risk manager. Les risk managers sont sollicités sur des sujets aussi divers que le risque cyber, les problématiques anticorruption, le devoir de vigilance ou encore les crises géopolitiques telles que celle en Ukraine.
Des défis en perspective pour l’ensemble des entreprises
Pour la Française des jeux, entrée en Bourse en 2019, la communication sur les risques a changé. Comme les autres groupes cotés, cette société présente les principaux risques de façon "appropriée, ciblée et simplifiée" dans son document d’enregistrement universel (URD), conformément aux nouvelles orientations de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Une évolution favorable, juge Thibault Bulabois: "Parler des risques c’est déjà commencer à les gérer." Mais d’autres défis s’annoncent pour les risk managers. Le développement de l’intelligence artificielle accentuera le virage numérique du métier. Plus grand défi encore, les entreprises de plus en plus confrontées aux impacts du dérèglement climatique devront apprendre à trouver des solutions adaptées. Le féru de biologie n’imaginait pas devenir risk manager. Il se réjouit aujourd’hui de cette orientation. Dans ses loisirs, il réussit à combiner découverte du vivant et gestion des risques en pratiquant la plongée sous-marine dès que l’occasion se présente.
Clara Lafforgue