Arnaud Perrier et Jérôme Samuel, fondateurs d’Inkipit Finance, nous présentent leur family office fondé sur l’engagement, la confiance et l’indépendance.

Quels sont les fondements d’Inkipit Finance ?

Arnaud Perrier. Inkipit Finance est une structure de conseil patrimonial qui accompagne aujourd’hui une soixantaine de familles avec une vision sur le long terme. Nous accompagnons nos clients dans toutes leurs problématiques patrimoniales et financières liées à l’organisation et à la gestion de leur patrimoine privé et professionnel. Notre service s’articule autour de deux piliers. Premièrement le conseil patrimonial au sens large (juridique, fiscal, de transmission). Étant donné la complexité de certains dossiers, nous n’hésitons pas à déléguer auprès de professionnels du droit, spécialistes dans leur domaine afin de maximiser les résultats. Ensuite vient le conseil en investissement. Nous avons notamment mis en place plusieurs mesures de gestion des risques à travers des stress tests. À titre d’exemple, l’allocation stratégique de long terme propose un angle focalisé sur le drawdown, nous permettant d’expliquer le risque embarqué d’un portefeuille mais également la perte maximale encourue dans différents scénarios de stress tests.

À qui s’adresse votre conseil ?

Jérôme Samuel. Notre offre répond aux besoins de deux catégories de clientèle, à savoir d’une part les dirigeants, qu’ils soient gérants, actionnaires, cadres supérieurs salariés, et d’autre part ce que nous appelons les "investisseurs privés" : il s’agit de personnes privées travaillant dans le monde de la finance, dans des fonds d’investissement ou des banques d’affaires. Ces derniers apprécient notre parcours professionnel qui est semblable au leur, ce qui nous permet de travailler en toute confiance.

Avez-vous des critères de sélection de votre clientèle ?

A. P. Effectivement, nous en avons trois, indépendants les uns des autres. Le premier critère concerne les actifs financiers à conseiller lors de l’entrée en relation qui se situent au minimum aux alentours de 1 million d’euros. Second critère, nous regardons les actifs à moyen terme et donc le potentiel de hausse des actifs conseillés. Enfin, le troisième critère concerne le réseau, l’expertise qu’une personne peut nous apporter. Nous réalisons par exemple un certain nombre d’opérations de type club deal et de mise en relation de nos clients. Ainsi nous valorisons l’expertise et le réseau que certains entrepreneurs ou investisseurs privés peuvent apporter à notre écosystème

"Externaliser auprès d’autres experts permet de maximiser les résultats"

Comment développez-vous votre activité ?

J. S. Inkipit Finance est en pleine croissance et nous continuons de développer notre activité, essentiellement par recommandation de la part de clients ou de fonds avec lesquels nous travaillons. Nous recrutons consciencieusement, notre équipe s’est renforcée avec l’arrivée d’Anouck Servans, à la suite de son contrat d’apprentissage. D’autre part, nous avons mis en place un comité d’investissement qui regroupe trois spécialistes possédant une grande expérience dans l’investissement. Nous organisons des rencontres régulières afin d’échanger sur des sujets divers.

Quelle est la valeur ajoutée principale d’un family office ?

A. P. L’indépendance et une large plateforme de solutions d’investissement ! On ne vend aucun produit maison et on a accès à une palette large de produits, contrairement à d’autres structures. À notre sens, l’attrait pour la profession vient surtout de cette liberté. C’est d’ailleurs un argument majeur contre la concentration du secteur de la gestion de patrimoine.

Y a-t-il des écueils à éviter lorsqu’on crée un family office ?

J. S. Ceci est valable pour n’importe quelle société : la plus grosse erreur est de courir après le business. Il faut être extrêmement sélectif sur les dossiers dès le départ, surtout dans notre profession où la confiance est primordiale et où l’entrepreneur n’a pas le droit à l’erreur. Être exigeant sur les partenaires est bien sûr tout aussi important. Mais il faut avant tout travailler son offre pour proposer un service de qualité. C’est le cœur de la profession.

Quelle place laissez-vous à l’ESG dans votre activité ?

A. P. Nous attachons une grande importance à la prise en compte des critères ESG dans nos investissements, que les portefeuilles soient cotés ou non. Nous veillons également à ce que nos partenaires aient cette philosophie et qu’ils intègrent cette dimension.

Et concernant la philanthropie ?

J. S. Nous sommes engagés auprès de Tara Océan, une fondation qui veille à la sauvegarde de l’océan ainsi qu’à la sensibilisation du grand public à celui-ci. Nous la soutenons financièrement en lui reversant un pourcentage de notre chiffre d’affaires. Chaque client a sa sensibilité, nous sommes là pour les aiguiller et leur apporter les outils pour qu’ils puissent s’engager comme ils le souhaitent.

"Il faut véritablement travailler son offre pour proposer un service de qualité" 

Que pensez-vous de la consolidation de marché actuelle ?

A. P. La gestion de patrimoine est un secteur qui se consolide beaucoup, nous avons été sollicités pour rejoindre des plus grosses structures mais nous sommes très attachés à notre indépendance. Pour le moment, nous préférons maintenir notre modèle et ne pas limiter notre champ d’action. 

Propos recueillis par Juliette Woods

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