L’année 2020 aura certes été particulière, mais elle aura néanmoins pleinement confirmé la résilience du cabinet face à une situation extrême. Fort de ses près de trente ans d’existence, De Pardieu Brocas Maffei continue de se positionner parmi les leaders du marché du droit parisien. Retour sur les clés du succès d’un cabinet "à la française".

Décideurs. Comment s’est passée l’année 2020 pour le cabinet ?
Emmanuel Fatôme.
L’année 2020 a été extrêmement dense et intense. Le cabinet a fait face à la situation exceptionnelle avec beaucoup de réactivité, de résilience et de solidarité entre ses membres. Le télétravail a rapidement été mis en place et s’est déroulé avec une grande fluidité, tant au sein des équipes qu’au niveau du cabinet. Nous avons pris le temps d’accompagner nos clients et de répondre aux nombreuses questions que cette période de crise soulevait. Nous les avons régulièrement informés de l’évolution, quasi quotidienne, des normes législatives et réglementaires, notamment dans le domaine bancaire et plus particulièrement des PGE, du droit de la concurrence ou encore du droit social. Nous avons bien évidemment continué, en parallèle, à gérer les dossiers en cours avant le premier confinement, malgré le ralentissement des instances judiciaires. Cette année 2020 a pleinement confirmé la résilience de notre cabinet face à une situation extrême, la pertinence de notre modèle ainsi que notre capacité à accompagner nos clients dans une période particulièrement difficile.

Et comment voyez-vous l’avenir ?
Philippe Guibert.
L’activité du début de l’année 2021 est très soutenue. Pour notre département concurrence/concentrations, le niveau d’activité est incroyablement élevé. Nous avons à cet égard la chance d’avoir des autorités de concurrence très actives aux niveaux français et communautaire, avec de nombreuses affaires dont on parle beaucoup ! L’activité en M&A est également très soutenue, ce qui induit une forte implication en support de notre équipe, en particulier pour les aspects contrôle des concentrations.

E. F. On peut élargir ce dynamisme à l’ensemble du cabinet, même s’il est bien évidemment encore un peu tôt pour faire le bilan de l’année 2021. La situation sanitaire, même si elle semble s’améliorer, ou en tout cas se maintenir, peut réserver encore des surprises. On peut néanmoins noter que l’ensemble des équipes ont en ce moment une activité très soutenue. Les activités transactionnelles et de restructuring occupent également beaucoup nos associés et nos collaborateurs. Sans être excessivement optimistes, nous sommes particulièrement confiants sur le reste de l’année à venir.

Le cabinet est reconnu pour ses compétences notamment en concurrence et en distribution, en droit immobilier ainsi qu’en restructuring. Quelles sont les clés de votre réussite ?
P. G.
Les clefs d’un succès restent toujours un peu mystérieuses… Mais que je crois que c’est une question d’hommes (au sens générique du terme !) et d’équipes. Sur les grands dossiers contentieux, les cabinets français sont très recherchés et donc très sollicités. Cela a trait, selon moi, aux services très personnalisés proposés. Chez De Pardieu Brocas Maffei, nos associés s’impliquent personnellement et fortement dans les dossiers. Nos équipes sont très stables et connaissent parfaitement leurs clients. Ces derniers font d’ailleurs preuve d’une grande fidélité à notre égard : ils sont heureux de revenir vers nous lorsqu’ils ont un problème et de retrouver des équipes qu’ils connaissent déjà.

"Notre réussite est tient à notre très bonne compréhension des problématiques particulièrement pointues rencontrées par nos clients"

E. F.  Notre expérience en droit bancaire et financier est également reconnue, tout comme notre compétence en corporate grâce à des équipes de premier plan. Notre réussite tient également à notre très bonne compréhension des problématiques particulièrement pointues rencontrées par nos clients ainsi qu’à la très forte implication des équipes sur les dossiers, comme l’a souligné Philippe Guibert.

Vous parlez beaucoup de la fidélité de votre clientèle. De qui se compose-t-elle ?
P. G.
Nous intervenons pour une grande variété d’acteurs, qu’il s’agisse de grands corporate français, européens ou internationaux. Ce peuvent être des grands groupes industriels, des établissements de crédit ou financiers, des fonds d’investissement en private equity, en immobilier ou en infrastructure, pour ne citer que quelques exemples. Nous revendiquons en effet notre positionnement de cabinet spécialisé "à la française", avec une orientation internationale prononcée reposant sur un réseau de best friends qui répond à la demande croissante des grands groupes français et étrangers.

Pouvez-vous justement nous en dire plus sur votre réseau de best friends ?
E. F.
Il ne s’agit pas d’un réseau intégré formalisé, mais de relations créées dans la durée avec des cabinets étrangers, sans pour autant nous enfermer dans un cadre ou des contraintes. Si nous sommes amenés à travailler avec l’un d’entre eux, c’est parce que nous avons mutuellement envie de le faire. Nous collaborons avec les meilleurs cabinets dans chaque pays et dans chacun des domaines de spécialité dont ont besoin nos clients. Cela nous offre une grande liberté et assure une forte implication des différentes équipes des cabinets ainsi sélectionnés dans les dossiers.

P. G. Il est d’ailleurs singulier, de noter que nous accompagnons de nombreux clients étrangers pour leurs opérations en France et réciproquement de grands clients français pour leurs transactions à l’étranger. Cette vocation internationale du cabinet a été initiée dès la création du cabinet par ses fondateurs et a toujours été poursuivie par notre génération d’associés.

"La vocation internationale du cabinet a été initiée dès sa création par ses fondateurs"

Vous possédez en effet une expérience indéniable en matière d’opérations internationales et de grande envergure. Quels sont les grands dossiers sur lesquels le cabinet s’est récemment illustré ?
E. F.
Nous avons par exemple récemment accompagné Altice dans le cadre de la conclusion d’un accord d’exclusivité avec le groupe espagnol Cellnex, principal opérateur d’infrastructures de télécommunications sans fil en Europe, en vue de la cession à cette dernière, sur la base d’une valorisation de 5,2 milliards d’euros, de 100 % du capital et des droits de vote de Hivory (premier opérateur d’infrastructures de téléphonie mobile en France), dont Altice est actionnaire à 50,01%. Nous avons également assisté cette année AccorInvest dans le cadre de l’acquisition auprès d’Accor de 85% du capital du groupe hôtelier Orbis qui opère en Pologne et dans différents pays de l’Est, pour près d’un milliard d’euros. 

P. G. Dans le domaine du droit de la concurrence, nous avons récemment obtenu de la Commission européenne la seconde décision d’autorisation sur des projets européens d’intérêt commun (IPCEI), ici entre la France et onze États membres, concernant l’innovation et la recherche sur les batteries électriques. Nous avons également accompagné Booking.com, opérateur américano-néerlandais spécialisé dans les réservations hôtelières en ligne, dans son contentieux au long cours avec les hôteliers français devant l’Autorité de la concurrence et les tribunaux de commerce.

Comptez-vous développer de nouvelles compétences pour renforcer davantage votre offre ?
E. F. Nous nous adaptons en permanence aux besoins de nos clients et du marché. C’est d’ailleurs pour cette raison que Philippe Guibert qui a rejoint le cabinet il y a seize ans pour y développer le droit de la concurrence qui n’avait alors pas la place qu’il a aujourd’hui. Nous avons par exemple récemment observé une augmentation très forte des contentieux indemnitaires. C’est donc un axe de développement majeur mené par Philippe et son équipe, accompagnés du département contentieux, pour répondre aux besoins de nos clients. Les accompagner sur les nouvelles évolutions réglementaires est également très important pour nous.

Si on revenait sur les équipes, quel type de croissance privilégiez-vous ?
E. F.
Le cabinet s’est d’abord construit sur la croissance interne, mais nous n’excluons pas de recruter des avocats externes pour nous renforcer dans des domaines dans lesquels nous ne sommes pas ou insuffisamment présents. Nous avons par exemple accueilli Philippe Rozec en 2014 pour développer le droit social chez De Pardieu Brocas Maffei ou encore Christine Le Bihan-Graf en 2012 pour créer un département consacré à la régulation industrielle et au droit public économique. La promotion interne reste toutefois très forte. Une grande majorité des associés actuels ont été auparavant collaborateurs du cabinet avant d’être promus ! Il y a un véritable "esprit maison".

P. G. Nous n’avons cependant pas d’objectif précis de croissance "pour faire du chiffre d’affaires". Notre croissance est régulière et reflète le succès du cabinet : nous sommes ravis de voir de nouveaux groupes venir régulièrement nous solliciter. Nous renforçons ainsi nos équipes en fonction des besoins qui se posent.

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