L’avocat pénaliste Jacques Vergès est décédé jeudi 15 août des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 88 ans.
Décès de l’avocat Jacques Vergès
Très médiatique, il était connu et contesté pour avoir défendu les auteurs des crimes, de guerre notamment, les plus sévèrement punis. Il était aux côtés du nazie Klaus Barbie, du khmer rouge Khieu Samphan et d’Illich Ramirez Sanchez, alias Carlos, le terroriste vénézuélien, mais aussi de plusieurs membres des mouvements d'extrême-gauche européens (Fraction armée rouge, Action directe), du dictateur serbe Slobodan Milosevic, le tueur en série Charles Sobrhraj, des dirigeants africains, etc. Pour son engagement aux côtés des indéfendables, il était surnommé « l’avocat de la terreur » ou « le salaud lumineux » par ses confrères qui reconnaissent unanimement son courage et sa pugnacité. Très proche de lui, l’ancien président du CNB Christian Charrière-Bournazel le qualifie de « chevalier ».
Né en 1925 au Cambodge, dans l'actuelle Thaïlande (à Ubon Ratchathani), d'un père français de la Réunion et d'une mère vietnamienne, morte lorsqu'il avait trois ans, Jacques Vergès est un globetrotteur : La Réunion, puis Londres suite à l’appel du Général De Gaulle, Prague en pleine dictature, puis Paris où il prête serment en 1955. Engagé dans la guerre d'Algérie, il devient l'avocat du FLN et épouse en secondes noces une de ses militantes qu’il sauve de la peine de mort, Djamila Bouhired. Il devient ensuite maoïste, créé le magazine Révolution et soutient le FPLP palestinien.
On dit que son décès est sa deuxième disparition. En effet, entre 1970 et 1978, Jacques Vergès ne donne plus de nouvelles de lui et tait, à son retour, son lieu de séjour durant ses huit années. Il expliquera simplement qu’il était « très à l’est de la France ». Il marquera également son temps par ses multiples publications dont notamment : Dictionnaire amoureux de la justice, Le salaud lumineux, Justice pour le peuple serbe, Beauté du crime, La démocratie à visage obscène, Sarkozy sous BHL, Que mes guerres étaient belles !, Journal : La passion de défendre, De la stratégie judiciaire et, publié dernièrement, De mon propre aveu.
Né en 1925 au Cambodge, dans l'actuelle Thaïlande (à Ubon Ratchathani), d'un père français de la Réunion et d'une mère vietnamienne, morte lorsqu'il avait trois ans, Jacques Vergès est un globetrotteur : La Réunion, puis Londres suite à l’appel du Général De Gaulle, Prague en pleine dictature, puis Paris où il prête serment en 1955. Engagé dans la guerre d'Algérie, il devient l'avocat du FLN et épouse en secondes noces une de ses militantes qu’il sauve de la peine de mort, Djamila Bouhired. Il devient ensuite maoïste, créé le magazine Révolution et soutient le FPLP palestinien.
On dit que son décès est sa deuxième disparition. En effet, entre 1970 et 1978, Jacques Vergès ne donne plus de nouvelles de lui et tait, à son retour, son lieu de séjour durant ses huit années. Il expliquera simplement qu’il était « très à l’est de la France ». Il marquera également son temps par ses multiples publications dont notamment : Dictionnaire amoureux de la justice, Le salaud lumineux, Justice pour le peuple serbe, Beauté du crime, La démocratie à visage obscène, Sarkozy sous BHL, Que mes guerres étaient belles !, Journal : La passion de défendre, De la stratégie judiciaire et, publié dernièrement, De mon propre aveu.