L’Inde ferme ses portes aux firmes internationales
Si l’Asie représente indéniablement une zone de forte croissance pour tout cabinet d’avocats à vocation internationale, l’Inde demeure une région à part sur le continent « jaune ».
Après quinze ans de litige relatif à la possibilité pour les firmes étrangères de pratiquer en Inde, la Haute Cour de Bombay, saisie par un collectif d’avocats indiens, a finalement statué : tous les avocats exerçant en Inde, sans exception (qu’ils interviennent dans le cadre de dossiers contentieux ou non), doivent être inscrits au barreau indien.
Déjà, en 1995, la juridiction avait annulé l’autorisation donnée un an plus tôt par la Reserve Bank of India à trois cabinets étrangers d’ouvrir un bureau en Inde. En 1994, trois firmes internationales avaient pu s’installer sur le territoire indien : Ashurst, White & Case et Chadbourne & Parke.
Les firmes internationales qui souhaitent continuer à travailler avec l’Inde vont donc devoir choisir d’autres voies que celle de l’implantation locale. Certaines vont opter pour les alliances avec des cabinets locaux (de nombreuses structures le font déjà aujourd’hui comme Lovells avec Phoenix Legal, Allen & Overy avec Trilegal ou encore Clifford Chance avec AZB), d’autres pour le suivi de dossiers depuis d’autres implantations asiatiques (comme l’Américain White & Case qui a choisi de traiter ses dossiers depuis Singapour) ou encore, certaines développeront, depuis les États-Unis, le Royaume-Uni ou l’Europe continentale, leur Indian desk
Février 2010