Les enseignes se tirent vers le haut : l’an dernier, seules 14 firmes affichaient un chiffre d’affaires par associé supérieur à 3 millions d’euros, aujourd'hui elles sont 16. Dans ce classement, les 94 premiers rangs dépassent le million d’euros par partner. À noter les très belles progressions de Winston & Strawn (+33 %), Opleo (+33 %), EY (+32 %) ou encore Clifford Chance (+30 %).
Fidal reste le géant français du droit avec ses 1 339 avocats répartis dans toute la France en 2020, aucun autre cabinet ne dépassant le seuil des 1 000 avocats.
La crise sanitaire n’a pas freiné la progression du poids économique du droit puisqu’il progresse cette année encore de plus de 5 % (comme l’an dernier) avec une croissance de quasiment 30 % sur dix ans. La dynamique entamée depuis le début 2021 laisse présager un vrai boom du chiffre d’affaires total des meilleurs cabinets dans la prochaine édition.
Unique référentiel dans le rouge vif cette année, le chiffre d’affaires par avocat recule de 5,7 % entre 2019 et 2020, et ce, malgré une augmentation du chiffre d’affaires total. Cela s’explique par une hausse importante du nombre d’avocats, marquant le fait que les cabinets préfèrent recruter pour consolider leur modèle plutôt que licencier, comme ce fut le cas au lendemain de la crise financière de 2008. Cette baisse de 5,7 % est donc loin d’être le signe d’un affaiblissement du marché du droit en France.
La crise sanitaire aurait pu rebattre les cartes d’un marché juridique totalement chamboulé. C’était sans compter sur la solidité financière des meilleurs cabinets d’avocats en France et la pertinence de leur positionnement. Le chiffre d’affaires cumulé des enseignes présentes dans ce classement progresse même de 5,1 % et le nombre d’avocats de 15,9 %. Certaines structures ont connu une croissance exceptionnelle de leur chiffre d'affaires, comme Winston &Strawn avec une hausse de 31 %, Clifford Chance (+ 25 %) ou encore Paul Hastings (+ 23 %). À noter l’ascension fulgurante de Quinn Emanuel qui avait fait son entrée dans la précédente édition seulement et qui occupe déjà la troisième place.
Très peu de mouvements dans les rangs des cabinets français, ce qui prouve que les socles sont solides.
Si une légère baisse du cumul des chiffres d’affaires est à souligner, il ne faut pas pour autant considérer
que les cabinets français ont été déstabilisés par la crise sanitaire.
Ils étaient 12 l’an dernier, ils sont 15 cette année : parmi les nouveaux entrants dans le Décideurs 100, 3 sont des cabinets de niche, révélant encore une fois la pertinence du positionnement ciblé de la prestation juridique.