En partenariat avec France Digitale, EY a publié son baromètre mesurant la performance économique et sociale des start-up numériques. Des chiffres que nous illustrons de quelques pépites.

Hypercroissance et « Born Global »

 

Les chiffres moyens du baromètre

+ 37 % du chiffre d’affaires vs 2013

43 % du CA réalisé à l’international en 2014

25 % des répondants ont un investisseur étranger au capital

 

Deezer : une licorne en devenir

La start-up française de l’hypercroissance est sans aucun doute Deezer. Avec ses quelque 142 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014, elle affiche une progression de 53 % par rapport à l’année précédente. Le service de streaming a annoncé en cette rentrée son intention de s’introduire en Bourse d’ici la fin de l’année. Son objectif ? Financer son développement international et concurrencer le numéro un du secteur, Spotify. Présente dans plus de 180 pays, Deezer est également une entreprise « born global » : en 2014, 48 % de ses recettes venaient de l’étranger dont 15 % réalisées en Amérique latine. Créée en 2007 par Daniel Marhely, la société a débuté son internationalisation en s’implantant au Royaume-Uni en 2012 grâce à un partenariat avec l’opérateur Orange UK. En octobre de la même année, Deezer avait réalisé une levée de fonds record de cent millions d’euros auprès du milliardaire américano-russe Leonard Blavatnik, via son fonds Access Industries.

 

 

Effectifs

 

La moyenne des chiffres du baromètre

+ 30 % des effectifs vs 2013

92 % des employés en CDI

 

Blablacar : « Great place to work »

À la quatrième place du classement « Great place to work » en 2014 et à la sixième en 2015, le service de covoiturage est un bon employeur. Avec des effectifs qui doublent tous les ans depuis cinq ans, l’entreprise compte à présent 350 collaborateurs. Plus de 90 % des employés sont en CDI alors que la parité hommes-femmes est presque atteinte. Une start-up innovante qui a par ailleurs annoncé une nouvelle levée de fonds de 200 millions de dollars en septembre dernier. Avec cette opération, Blablacar devrait être valorisée à 1,4 milliard d’euros, ce qui permet à l’entreprise de pénétrer dans le club très fermé des licornes. Les projets pour 2016 ? « Mettre les voiles vers l’Asie », comme l’a annoncé au Monde Nicolas Brusson, directeur général et cofondateur de la société.

 

 

 

9 % des entrepreneurs sont des femmes

 

Céline Lazorthes : une pionnière

Même dans le secteur numérique, les femmes peinent à se faire une place : seulement 9 % des entrepreneurs du Web sont des femmes. Certaines font figure d’exception et creusent le sillon de l’entrepreneuriat féminin. À l’instar de Céline Lazorthes qui en 2009 fonde à 26 ans sa cagnotte en ligne Leetchi.com. Depuis, la société a levé plus de sept millions d’euros avant d’être rachetée par Crédit mutuel Arkéa à hauteur de 86 %. L’opération est estimée à cinquante millions d’euros et le fonds d’investissement devrait également apporter dix millions d’euros de plus à la start-up.

 

 

Innovation

 

Les chiffres du baromètre

50 % des start-up interrogées ont le statut de jeune entreprise innovante

81 % des start-up ont eu recours au crédit impôt compétitivité emploi

71 % ont eu recours au crédit d’impôt recherche

 

Wisembly : en finir avec les réunions

C’est une des start-up numériques qui a le vent en poupe en cette rentrée. Créée en 2010 par Guillaume Potier, Romain David et Andreï Vestemeanu, la jeune pousse a pour but d’optimiser la gestion de projets et améliorer la participation en cours. En 2014, l’application lève 1,5 million d’euros auprès d’Alven Capital. Si l’entreprise vient de commencer son internationalisation à Londres, elle compte néanmoins 450 clients à 90 % français. Avec ses cinquante employés, la firme vient de créer Solid, un mix entre un agenda, un calendrier et une liste de tâches.

 

Partage de la valeur

 

Les chiffres du baromètre

+ de 48 % du capital est en moyenne détenu par les dirigeants et les employés

75 % des start-up ont un EBIT positif lorsqu’elles dépassent 50 millions d’euros de chiffre d’affaires

98 % n’ont jamais versé de dividendes

 

Scality : champion toutes catégories

Hypercroissance, effectifs en hausse, innovation : force est de constater que Scality gagne sur tous les fronts. Créée par Jérôme Lecat et Giorgio Regni, l’entreprise franco-américaine affichait en 2014 des revenus en hausse de 250 %. Avec une croissance de l’ordre de 400 % depuis deux ans, la firme vise un chiffre d’affaires de cent millions de dollars en 2017. Basées à Paris et à Palo-Alto, les équipes ont vu leurs effectifs tripler, passant de 56 collaborateurs à 150 entre 2013 et 2015. Une trentaine de nouveaux salariés devraient également être embauchés d’ici la fin de l’année. Pionnière dans le software-defined storage, Scality permet aux sociétés de transformer leurs serveurs en cloud privés. Fin août, la start-up a annoncé un quatrième tour de table de 45 millions de dollars. BPIFrance et des fonds privés ont investi en parallèle des deux tiers des 150 employés.

 

S. S. S. 

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