Conforté par des résultats dynamiques, le groupe hôtelier accélère sa transformation.
Année record pour Accor
« L’hôtellerie reste bénie des dieux », a déclaré lors de la conférence annuelle de résultats Sébastien Bazin, le P-DG du groupe. Accor a en effet dévoilé ce mercredi des résultats financiers en hausse en 2014, portée par une réorganisation rondement menée. Le résultat d’exploitation s’établit à 602 millions d’euros, soit une marge opérationnelle de 11 % dépassant pour la première fois le seuil des 10 %. Record également pour le free cash flow récurrent qui atteint 304 millions d’euros, confirmant que les objectifs de free cash flow positif pris en 2010 sont définitivement sécurisés. De quoi réjouir les actionnaires qui voient leur dividende progresser de 19 %.
« C’était la bonne décision »
Ces bons chiffres confirment que la transformation du géant de l’hôtellerie porte ses fruits. « Nous avons poursuivi notre réorganisation autour de nos deux activités phares, et nos résultats montrent que c’était la bonne décision », constate le P-DG. Désormais, Accor se structure donc en deux entités : HotelServices et HotelInvest.
Le premier pôle, qui pèse plus de 1,2 milliard de chiffre d’affaires, est l’opérateur hôtelier et le gestionnaire des quatorze marques du groupe. « Il est parfaitement opérationnel depuis le premier trimestre 2014, et a connu sur l’année une forte expansion avec près de 30 000 nouvelles chambres : l’équivalent de 208 hôtels supplémentaires », précise le dirigeant.
Le second pôle, HotelInvest, se charge en parallèle de la gestion immobilière du parc détenu et loué par Accor. « Ce métier très financier nous a un peu déçu en 2014 et nous comptons faire beaucoup mieux en 2015 », reconnaît Sébastien Bazin. Des restructurations d’hôtels sont d'ailleurs en cours : 96 devraient être effectuées en 2015 soit le double de l’année précédente. La marge de cette activité a toutefois nettement augmenté, gagnant quelque 200 bps à 6,1 % pour un chiffre d’affaires atteignant 4,8 milliards d’euros.
« Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers »
S’il se réjouit des bons résultats du groupe, Sébastien Bazin rappelle les grands défis à venir : « Le secteur vit des transformations profondes, nous devons les anticiper », martèle-t-il.
Le premier chantier a été de renforcer la présence du groupe en Chine. La pierre initiale a été posée avec le partenariat commercial historique conclu avec le groupe Huazhu (China Lodging) en décembre qui préfigure un probable rapprochement capitalistique.
Le second chantier est celui du digital. « Cette révolution n’est pas une menace, c’est une opportunité », insiste le P-DG. Un plan de 225 millions d’euros sur quatre ans a été engagé en octobre dernier. De nouveaux services centrés sur l’expérience client vont être développés. L’objectif est d’accompagner celui-ci dès la préparation de son voyage jusqu’à son retour. L'acquisition de la start-up Wipolo a été réalisée dans ce sens. Elle apporte une technologie de gestion intégrée de voyage (billets d’avion, hôtels, visites) aux applications mobiles de l’hôtelier. La transformation numérique concerne également le groupe en interne. « Nos employés et nos partenaires doivent bénéficier des mêmes outils que ceux proposés à nos clients. » Une mine de données que Sébastien Bazin considère comme incontournable pour améliorer la performance d’Accor.
Sujet de transformation moins habituel, Sébastien Bazin envisage aussi de revoir l’approche hôtelière de la restauration : « Le Food & Beverage a toujours été considéré comme accessoire par nous et nos concurrents. Or cette activité est devenue déterminante pour nos clients. » En outre, les habitudes des voyageurs évoluent. « Pour leurs repas, ils ne sont plus captifs des hôtels et vont facilement vers les restaurants environnants. » Les menus ne sont donc pas à revoir puisque l’activité est bénéficiaire, générant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. C'est l'aménagement des espaces dédiés qui est ciblé par le groupe. Ce projet, encore au stade de la réflexion, sera mené par un directeur Food & Beverage prochainement nommé.
A l'occasion des résultats annuels, Sébastien Bazin a réaffirmé son ambition : être l’hôtelier le plus performant et le plus valorisé au monde.
J.H.F.
« C’était la bonne décision »
Ces bons chiffres confirment que la transformation du géant de l’hôtellerie porte ses fruits. « Nous avons poursuivi notre réorganisation autour de nos deux activités phares, et nos résultats montrent que c’était la bonne décision », constate le P-DG. Désormais, Accor se structure donc en deux entités : HotelServices et HotelInvest.
Le premier pôle, qui pèse plus de 1,2 milliard de chiffre d’affaires, est l’opérateur hôtelier et le gestionnaire des quatorze marques du groupe. « Il est parfaitement opérationnel depuis le premier trimestre 2014, et a connu sur l’année une forte expansion avec près de 30 000 nouvelles chambres : l’équivalent de 208 hôtels supplémentaires », précise le dirigeant.
Le second pôle, HotelInvest, se charge en parallèle de la gestion immobilière du parc détenu et loué par Accor. « Ce métier très financier nous a un peu déçu en 2014 et nous comptons faire beaucoup mieux en 2015 », reconnaît Sébastien Bazin. Des restructurations d’hôtels sont d'ailleurs en cours : 96 devraient être effectuées en 2015 soit le double de l’année précédente. La marge de cette activité a toutefois nettement augmenté, gagnant quelque 200 bps à 6,1 % pour un chiffre d’affaires atteignant 4,8 milliards d’euros.
« Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers »
S’il se réjouit des bons résultats du groupe, Sébastien Bazin rappelle les grands défis à venir : « Le secteur vit des transformations profondes, nous devons les anticiper », martèle-t-il.
Le premier chantier a été de renforcer la présence du groupe en Chine. La pierre initiale a été posée avec le partenariat commercial historique conclu avec le groupe Huazhu (China Lodging) en décembre qui préfigure un probable rapprochement capitalistique.
Le second chantier est celui du digital. « Cette révolution n’est pas une menace, c’est une opportunité », insiste le P-DG. Un plan de 225 millions d’euros sur quatre ans a été engagé en octobre dernier. De nouveaux services centrés sur l’expérience client vont être développés. L’objectif est d’accompagner celui-ci dès la préparation de son voyage jusqu’à son retour. L'acquisition de la start-up Wipolo a été réalisée dans ce sens. Elle apporte une technologie de gestion intégrée de voyage (billets d’avion, hôtels, visites) aux applications mobiles de l’hôtelier. La transformation numérique concerne également le groupe en interne. « Nos employés et nos partenaires doivent bénéficier des mêmes outils que ceux proposés à nos clients. » Une mine de données que Sébastien Bazin considère comme incontournable pour améliorer la performance d’Accor.
Sujet de transformation moins habituel, Sébastien Bazin envisage aussi de revoir l’approche hôtelière de la restauration : « Le Food & Beverage a toujours été considéré comme accessoire par nous et nos concurrents. Or cette activité est devenue déterminante pour nos clients. » En outre, les habitudes des voyageurs évoluent. « Pour leurs repas, ils ne sont plus captifs des hôtels et vont facilement vers les restaurants environnants. » Les menus ne sont donc pas à revoir puisque l’activité est bénéficiaire, générant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. C'est l'aménagement des espaces dédiés qui est ciblé par le groupe. Ce projet, encore au stade de la réflexion, sera mené par un directeur Food & Beverage prochainement nommé.
A l'occasion des résultats annuels, Sébastien Bazin a réaffirmé son ambition : être l’hôtelier le plus performant et le plus valorisé au monde.
J.H.F.
