En exclusivité, la rédaction s’est glissée dans les coulisses de la cérémonie et a recueilli pour vous les secrets bien gardés des sept lauréats.
Dans les coulisses des French-American Business Awards
Silicon Valley (Californie) – Le 4 juin dernier, sept entrepreneurs français partis à la conquête de l’Amérique recevaient un prix lors de la première édition des French-American Business Awards (Faba). Un joli coup de projecteur orchestré par la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco qui pose outre-Atlantique les jalons de la «?French Touch?». En exclusivité, la rédaction s’est glissée dans les coulisses de la cérémonie et a recueilli pour vous les secrets bien gardés des sept lauréats. Par Juliette Boulay, Pierre-Henri Kuhn, Quentin Lepoutre, Émilie Vidaud et Hugo Weber
Le rêve américain à portée de main
« Yes, we can?! » En devenant le symbole de la réussite made in USA, Criteo a prouvé aux entrepreneurs français que le rêve américain était à portée de main. Dans cette course internationale, le spécialiste du reciblage publicitaire personnalisé est pourtant loin d’être seul en lice. Nombreux sont les «?startupers?» à sauter le pas. À l’instar du site de covoiturage Blablacar parti à la conquête du monde en orchestrant une levée de fonds record de cent millions de dollars ou du Frenchie Renaud Laplanche qui devrait s’inviter prochainement à Wall Street avec Lending Club, pionnier du prêt entre particuliers devenu leader du marché américain. « Les entrepreneurs français ont une carte à jouer outre-Atlantique », confirme Sophie Woodville, directrice générale de la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco (FACCSF).
Une tendance créditée en juin dernier par le troisième baromètre annuel de la performance économique des start-up numériques [source?: EY, France Digitale]. Entre 2012 et 2013, la progression de 43?% du chiffre d’affaires des 116 start-up sondées est imputable aux recettes réalisées à l’étranger qui représentent 39?%.
Mais pour éclore puis survivre dans la jungle internationale, mieux vaut être bien entouré. Fleur Pellerin, ex-ministre déléguée à l’Économie numérique, l’a rapidement compris. Dès novembre 2013, elle lance la marque French Tech afin de promouvoir les start-up hexagonales dans le monde. Un an avant cette mobilisation gouvernementale, les « startupers », les business angels et les capitaux-risqueurs français se sont déjà rassemblés au sein du collectif France Digitale, le lobby de l’entrepreneuriat digital piloté par Marie Ekeland, ex-associée chez Elaia Partners, et Olivier Mathiot, CEO de Priceminister. Plus récemment, l’inauguration par François Hollande du French Tech Hub de San Francisco, un incubateur de start-up françaises, a définitivement confirmé l’attrait de la «?french touch?» à l’étranger.
« doper la capacité à innover des start-up »
Pour aider les start-up françaises du numérique à se développer sur le marché américain, rien de tel que les actions locales. À San Francisco, Frédéric Stemmelin, le président fraîchement élu il y a un an à la tête de la FACCSF, mobilise régulièrement ses équipes pour faciliter les démarches inhérentes à la domiciliation, au développement commercial ou à la formation des entrepreneurs français. Récemment, l’homme a voulu aller plus loin en créant un rendez-vous dédié aux entrepreneurs franco-américains de la Napa Valley à la Silicon Valley.
Au-delà des événements mastodontes comme TechCrunch Disrupt et autres South by Southwest, les Faba visent à récompenser localement les meilleurs entrepreneurs pour la qualité de leurs résultats annuels, leur leadership et leurs performances managériales. Un excellent moyen de « doper la capacité à innover des start-up en bâtissant des passerelles entre la technologie, les sciences, la gastronomie et le vin », selon Sophie Woodville. Lors de cette première édition, quatre trophées d’or* et quatre mentions spéciales ont été remis. C’est Boisset Family Estates qui s’est distingué dans la catégorie Agribusiness, gastronomy & wine, mention spéciale à Fabrique Délices. Criteo a remporté le premier prix du secteur high-tech et les fondateurs de Placecast se sont vus attribuer une mention spéciale. Fruition Sciences est monté sur la plus haute marche du podium dans la catégorie Sustainability & Life Science aux côtés d’Enphase Energy. Enfin, Jean-Baptiste Rudelle, le CEO de Criteo a été élu Personality of the Year, talonné par Renaud Laplanche qui a reçu le prix spécial du jury dans une ambiance conviviale où le networking était à l’honneur. «?Si chaque projet est unique, les entrepreneurs ont pour dénominateur commun cette curiosité et cette soif d’accomplir?», constate Sophie Woodville. Deux ingrédients indispensables pour partir à la conquête des États-Unis, le nouvel eldorado des Frenchies.
*Les Faba ont été organisés en partenariat avec Leaders League et les trophées ont été sponsorisés par Amcor, Bank of the West et Capgemini.
Le rêve américain à portée de main
« Yes, we can?! » En devenant le symbole de la réussite made in USA, Criteo a prouvé aux entrepreneurs français que le rêve américain était à portée de main. Dans cette course internationale, le spécialiste du reciblage publicitaire personnalisé est pourtant loin d’être seul en lice. Nombreux sont les «?startupers?» à sauter le pas. À l’instar du site de covoiturage Blablacar parti à la conquête du monde en orchestrant une levée de fonds record de cent millions de dollars ou du Frenchie Renaud Laplanche qui devrait s’inviter prochainement à Wall Street avec Lending Club, pionnier du prêt entre particuliers devenu leader du marché américain. « Les entrepreneurs français ont une carte à jouer outre-Atlantique », confirme Sophie Woodville, directrice générale de la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco (FACCSF).
Une tendance créditée en juin dernier par le troisième baromètre annuel de la performance économique des start-up numériques [source?: EY, France Digitale]. Entre 2012 et 2013, la progression de 43?% du chiffre d’affaires des 116 start-up sondées est imputable aux recettes réalisées à l’étranger qui représentent 39?%.
Mais pour éclore puis survivre dans la jungle internationale, mieux vaut être bien entouré. Fleur Pellerin, ex-ministre déléguée à l’Économie numérique, l’a rapidement compris. Dès novembre 2013, elle lance la marque French Tech afin de promouvoir les start-up hexagonales dans le monde. Un an avant cette mobilisation gouvernementale, les « startupers », les business angels et les capitaux-risqueurs français se sont déjà rassemblés au sein du collectif France Digitale, le lobby de l’entrepreneuriat digital piloté par Marie Ekeland, ex-associée chez Elaia Partners, et Olivier Mathiot, CEO de Priceminister. Plus récemment, l’inauguration par François Hollande du French Tech Hub de San Francisco, un incubateur de start-up françaises, a définitivement confirmé l’attrait de la «?french touch?» à l’étranger.
« doper la capacité à innover des start-up »
Pour aider les start-up françaises du numérique à se développer sur le marché américain, rien de tel que les actions locales. À San Francisco, Frédéric Stemmelin, le président fraîchement élu il y a un an à la tête de la FACCSF, mobilise régulièrement ses équipes pour faciliter les démarches inhérentes à la domiciliation, au développement commercial ou à la formation des entrepreneurs français. Récemment, l’homme a voulu aller plus loin en créant un rendez-vous dédié aux entrepreneurs franco-américains de la Napa Valley à la Silicon Valley.
Au-delà des événements mastodontes comme TechCrunch Disrupt et autres South by Southwest, les Faba visent à récompenser localement les meilleurs entrepreneurs pour la qualité de leurs résultats annuels, leur leadership et leurs performances managériales. Un excellent moyen de « doper la capacité à innover des start-up en bâtissant des passerelles entre la technologie, les sciences, la gastronomie et le vin », selon Sophie Woodville. Lors de cette première édition, quatre trophées d’or* et quatre mentions spéciales ont été remis. C’est Boisset Family Estates qui s’est distingué dans la catégorie Agribusiness, gastronomy & wine, mention spéciale à Fabrique Délices. Criteo a remporté le premier prix du secteur high-tech et les fondateurs de Placecast se sont vus attribuer une mention spéciale. Fruition Sciences est monté sur la plus haute marche du podium dans la catégorie Sustainability & Life Science aux côtés d’Enphase Energy. Enfin, Jean-Baptiste Rudelle, le CEO de Criteo a été élu Personality of the Year, talonné par Renaud Laplanche qui a reçu le prix spécial du jury dans une ambiance conviviale où le networking était à l’honneur. «?Si chaque projet est unique, les entrepreneurs ont pour dénominateur commun cette curiosité et cette soif d’accomplir?», constate Sophie Woodville. Deux ingrédients indispensables pour partir à la conquête des États-Unis, le nouvel eldorado des Frenchies.
*Les Faba ont été organisés en partenariat avec Leaders League et les trophées ont été sponsorisés par Amcor, Bank of the West et Capgemini.