Alors que la fin de l’hiver se fait attendre, on met le cap vers les saveurs sud-américaines pour se réchauffer le cœur et le ventre. Direction les hauts plateaux andins, la pampa argentine, les pains de sucre cariocas.
Tour de tables, Paris latino
Dans un décor végétal en plein cœur du 16e arrondissement, se dresse un lieu pas comme les autres qui débite une cuisine influencée par les Andes et la jungle amazonienne. Les crudos sont évidemment mis à l’honneur comme l’excellent ceviche de maigre, le tiraditio de yellow tail, ou encore le sashimi de thon gras. Faisant le grand écart sur le Pacifique, quelques rolls font aussi la part belle aux poissons. Et bien sûr, de belles pièces de grillades accompagnée d’une sauce chimichurri d’ají amarillo. Enfin, Andia propose des "iron pots" qui rappelleront ceux qui se dégustent sur les tabourets des meilleurs bouis-bouis de Lima. Pour le dimanche, le restaurant lance un brunch sous forme de buffet (58€ pour les adultes et 28€ pour les enfants) avec les incontournables du genre et de belles réalisations plus exotiques. Le plus : les animations pour les plus petits afin que tout le monde profite du moment et une terrasse.
On ne présente plus le chef triplement étoilé Mauro Colagreco. Officiant au Mirazur à Menton il signe la carte du restaurant argentin le plus jubilatoire de Paris avec l’envie d’y célébrer ses origines et ses recettes familiales. On y dine à la bougie en picorant en entrée des empanadas au filet de bœuf ou veggies, un rafraichissant crudo à la truite ou encore un tiradito de daurade, leche de tigre à la framboise. On passe ensuite aux choses sérieuses en choisissant la spécialité du lieu : les viandes à la braise (Picanha, bife ancho, chuletón de buey, etc.) accompagnées de ñoquis de papa ou de jalapeños asado ou de patatas bravas et d’une sauce au choix même s’il est difficile de passer à côté du chimichurri. Un lieu hautement romantique mais aussi festif, avec un bar presque planqué qui élabore notamment un génial Pisco Sour. Le lieu idéal pour terminer la soirée en dansant entre les tables.
À deux pas du square Maurice Gardette au calme de la très agréable rue du Général Renault qui se prête si bien aux terrasses, la cuisine brésilienne bat son plein au sein de l’asador Brutos. À l’intérieur, cuisine ouverte sur une salle intimiste aux murs grattés et bar carrelé et dans les assiettes, des grillades au feu de bois. La carte change tous les jours pour proposer les produits les plus frais. Côté friture il ne faut surtout pas rater les dés de tapioca ou les pastéis – dont la garniture ne semble être jamais la même – pour se retrouver transportés dans les rues de Rio. Et ensuite ça grille fort, Saint-Jacques au beurre noisette, faux-filet de bœuf de Normandie maturé ou adana d’agneau et salades d’herbes. Et aussi incroyable que cela puisse paraitre un os à moelle perché sur une purée de pomme de terre, décadent. Le dimanche, plat unique le généreux poulet fermier à la braise pour deux personnes, accompagné de sa super sauce et ses frites maison. Régressivement délicieux.
Maillots de foot argentins signés par les joueurs qui les ont portés, ambiance intense les soirs de matchs, presque tous sports confondus, chez Volver, on n’a pas toujours le même maillot, mais on a la même passion. Carlos et Enrique, les deux associés fondateurs, se répartissement la salle et la cuisine. Ici la viande est à l’honneur et plus particulièrement la Black Angus, tendre et persillée. Elle est bien entendu grillée au feu de bois. Entrecôte, chorizo, saucisse, travers de bœufs, rognons, agneau de Patagonie, il y en a pour tous les palais, même si tous s’accordent sur le chimichurri. Et pour grignoter en supportant son équipe favorite, des empanadas bien dodues. Quelles soient au bœuf, au poulet, au fromage ou végétariennes, elles ont toutes la saveur du fait maison. Pour faire glisser le tout, on choisit une – ou plusieurs – Quilmes, la mythique bière Argentine.
Tranches de prix
€ : jusqu’à 50 euros - €€ : jusqu’à 100 euros - €€€ : jusqu’à 200 euros
Béatrice Constans