Michel Klein, un ancien de Citi et proche de Tony Blair, a su trouver les mots auprès de Warren Buffett et refroidir ses velléités de rachat.

Une fois n'est pas coutume mais c'est un banquier d'affaires qui a éteint les espoirs de mariage entre Kraft Heinz et Unilever, ce qui aurait constitué la deuxième plus large fusion-acquisition de l'histoire industrielle mondiale (143 MD$). Une paille ! C'est Michel Klein, un ancien de Citi et proche de Tony Blair, qui a su trouver les mots auprès de Warren Buffett et refroidir ses velléités de rachat. Quelques jours seulement après la publicité de la première offre, Michel Klein a pris son téléphone afin d'avertir le milliardaire américain sur deux points de friction probables. D'abord, il lui a rappelé que le gouvernement britannique de Theresa May n'était pas favorable aux grands rapprochements qui menaçaient les emplois du pays – les parlementaires s'étant déjà montrés hostiles à la transaction. Ensuite, il a également pointé du doigt les élections à venir aux Pays-Bas, un territoire représentant la moitié des activités d'Unilever. L'oracle d'Omaha va donc devoir patienter, ou jeter son dévolu sur une autre cible, s'il souhaite consolider son empire agroalimentaire – l'union entre Kraft et les ketchups Heinz révélait déjà un des fruits de son activisme transactionnel.

 

FS

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