La réunion des activités de peinture et de revêtement des deux entreprises américaines va propulser la nouvelle entité au rang de numéro un mondial.

La firme basée à Cleveland, Sherwin Williams, déjà premier producteur de peintures aux États-Unis, a décidé de passer à la vitesse supérieure en rachetant sa compatriote Valspar à un prix de 113$ par action. Dette incluse, la transaction intégralement financée en cash (trésorerie et dette) s’élèverait à 9,6 MD€. D’un côté, nous avons donc Sherwin Williams, propriétaire des marques Dutch Boy, Easy Living ou encore MAB, qui a généré plus de 11 MD$ de revenus en 2015. L’entreprise est très axée sur le marché américain et les clients professionnels. De l’autre côté, Valspar, bien qu’auteur de revenus inférieurs (4,39 MD$ en 2015), est beaucoup plus présente à l’international avec des marques telles que Valspar Ultra et Duramax, notamment en Europe, en Australie et en Chine. Sur le papier, le rapprochement semble complémentaire : il devrait permettre à l’acheteur d’élargir son scope géographique et de s’adresser davantage aux autodidactes de la rénovation. En ce sens, les marchés ont bien réagi à l’annonce de l’opération, le cours des deux protagonistes marquant une hausse. Parallèlement, des synergies de coûts de l’ordre de 300 M$ dans les trois ans suivant le deal sont envisagées. Léger bémol, l’antitrust américain pourrait exiger plusieurs cessions d’actifs, et ainsi freiner l’avènement du nouveau numéro un mondial de la peinture et des revêtements.   

 

FS

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