Le leader des matériaux de construction français a annoncé contrôler l’entreprise suisse Sika au terme d'une opération contestée.
Saint-Gobain fait le forcing sur Sika
La famille Burkard, fondatrice de Sika, cède ses parts à Saint-Gobain et fait du groupe français le propriétaire du spécialiste des produits chimiques pour la construction sans avoir à faire une offre globale, comme le lui permet la législation suisse. L'opération se fait par l'intermédiaire de la holding familiale des Burkard, Schenker Winkler, qui détient effectivement 16,1 % du capital et offre surtout 52,4 % des droits de vote. L’opération valorise ces parts à 2,3 milliards d’euros. Quant à Saint-Gobain, les synergies entre les deux groupes devraient atteindre cent millions d’euros par an dès 2017 selon son P-DG, Pierre-André de Chalendar.
Seul petit bémol : la direction de Sika et le conseil d’administration s’opposent à cette prise de contrôle. Les deux entités ont effectivement été exclues de l’essentiel des négociations entre Saint-Gobain et la famille Burkard et pointent quant à elles le « manque de logique industrielle entre les deux entreprises ». Le management et les administrateurs indépendants menacent de démissionner si la transaction est validée par les autorités réglementaires, ce qui devrait intervenir d’ici au second semestre 2015. Pierre-André de Chalendar se dit en revanche surpris de ce « revirement » alors qu’il aurait mené des réunions « constructives » avec le CEO et le directeur général de Sika.
Cette opération illustre en tout cas la volonté de Saint-Gobain de poursuivre sa stratégie de recentrage et le groupe a parallèlement annoncé la vente de sa filiale Verallia, spécialiste des emballages en verre, qu'il avait déjà tentée d'introduire en Bourse en 2012, en vain. Un repreneur devrait être trouvé d’ici à 2015 pour l’entreprise dont la partie américaine a déjà été cédée à l’irlandais Ardagh.
Seul petit bémol : la direction de Sika et le conseil d’administration s’opposent à cette prise de contrôle. Les deux entités ont effectivement été exclues de l’essentiel des négociations entre Saint-Gobain et la famille Burkard et pointent quant à elles le « manque de logique industrielle entre les deux entreprises ». Le management et les administrateurs indépendants menacent de démissionner si la transaction est validée par les autorités réglementaires, ce qui devrait intervenir d’ici au second semestre 2015. Pierre-André de Chalendar se dit en revanche surpris de ce « revirement » alors qu’il aurait mené des réunions « constructives » avec le CEO et le directeur général de Sika.
Cette opération illustre en tout cas la volonté de Saint-Gobain de poursuivre sa stratégie de recentrage et le groupe a parallèlement annoncé la vente de sa filiale Verallia, spécialiste des emballages en verre, qu'il avait déjà tentée d'introduire en Bourse en 2012, en vain. Un repreneur devrait être trouvé d’ici à 2015 pour l’entreprise dont la partie américaine a déjà été cédée à l’irlandais Ardagh.