Le CEO de Kerneos revient sur les raisons qui font du chimiste de spécialité le numéro un mondial.
Jean-Marc Bianchi (Kerneos) : « L'innovation, c'est notre relais de croissance »
Décideurs. Kerneos est leader mondial sur le marché de niche des liants de performance. Sur quelles fondations repose son leadership ?
Jean-Marc Bianchi. Notre leadership est basé sur la qualité et la régularité de notre offre, ainsi que l’étendue de notre gamme de produits et la capacité à livrer nos clients globaux à partir de nos douze usines réparties dans le monde. Bien sûr, nous cherchons également à innover et pour ce faire, nous adaptons nos produits et services aux conditions spécifiques (météo, disponibilité matières premières…) de chaque pays, pour les bétons réfractaires comme pour les mortiers prêts à l’emploi. Cela se répercute in fine sur nos prix mais pour une qualité incomparable.
Décideurs. Et les fonds de private equity vous ont permis de conserver ce leadership ? Dans quelle mesure ?
J.-M. B. Nous sommes sous LBO depuis 14 ans, 13 années au sein du groupe Materis et depuis un an de manière autonome avec Astorg. Grâce à l’accompagnement des fonds d’investissement, nous avons trouvé un bon équilibre entre la capacité court terme à délivrer les performances attendues et la possibilité de mobiliser du financement pour poursuivre notre développement. Les solutions sont parfois innovantes : par exemple, nous avons réalisé notre première émission de high yield bonds en 2014 pour 350 M€. Après, adossé à un fonds, il faut être plus vigilant au fonctionnement des ressources humaines dans la mesure où notre personnel n’est pas autant voué à évoluer qu’au sein d’un industriel.
Décideurs. Et qu’avez-vous financé lors de ces dernières années ?
J.-M. B. Depuis l’arrivée d’Astorg il y a tout juste un an, nous avons poursuivi notre investissement en R&D en construisant, après Lyon en 2008, un centre de R&D en Chine à Tianjin, dédié aux industries des hautes températures. Nous avons lancé le doublement de notre capacité de broyage aux Etats Unis pour accompagner la croissance à 2 chiffres de la chimie du bâtiment dans ce pays, et enfin nous avons bouclé le 20 février 2015 l’acquisition de 100 % du capital de la société grecque European Bauxites, pour renforcer notre maîtrise d’une matière première clé pour notre business, la bauxite.
Décideurs. L’entreprise est présente à l’international mais certainement plus en Europe qu’ailleurs. Quels sont vos prochains relais de croissance ?
J.-M. B. Notre CA 2014 de 380 MEUR se répartit effectivement entre l’Europe (50 %), les Amériques (25 %) et l’Asie (25 %). Le développement du segment réfractaires est alimenté principalement par la Chine, l’Inde et Russie. En revanche, les métiers de la construction nous occupent particulièrement aux États-Unis et en Europe, notamment en Allemagne et dans les pays nordiques, où nos solutions ont été adoptées depuis de nombreuses années dans un contexte de recherche forte de productivité sur les chantiers, rendue possible par la prise et le séchage rapides de nos liants dans les chapes, colles et mortiers en particulier. L’innovation constitue un important relai de croissance : le CA des produits de moins de 5 ans représentait 10 % de nos ventes en 2014.
F. S.
Jean-Marc Bianchi. Notre leadership est basé sur la qualité et la régularité de notre offre, ainsi que l’étendue de notre gamme de produits et la capacité à livrer nos clients globaux à partir de nos douze usines réparties dans le monde. Bien sûr, nous cherchons également à innover et pour ce faire, nous adaptons nos produits et services aux conditions spécifiques (météo, disponibilité matières premières…) de chaque pays, pour les bétons réfractaires comme pour les mortiers prêts à l’emploi. Cela se répercute in fine sur nos prix mais pour une qualité incomparable.
Décideurs. Et les fonds de private equity vous ont permis de conserver ce leadership ? Dans quelle mesure ?
J.-M. B. Nous sommes sous LBO depuis 14 ans, 13 années au sein du groupe Materis et depuis un an de manière autonome avec Astorg. Grâce à l’accompagnement des fonds d’investissement, nous avons trouvé un bon équilibre entre la capacité court terme à délivrer les performances attendues et la possibilité de mobiliser du financement pour poursuivre notre développement. Les solutions sont parfois innovantes : par exemple, nous avons réalisé notre première émission de high yield bonds en 2014 pour 350 M€. Après, adossé à un fonds, il faut être plus vigilant au fonctionnement des ressources humaines dans la mesure où notre personnel n’est pas autant voué à évoluer qu’au sein d’un industriel.
Décideurs. Et qu’avez-vous financé lors de ces dernières années ?
J.-M. B. Depuis l’arrivée d’Astorg il y a tout juste un an, nous avons poursuivi notre investissement en R&D en construisant, après Lyon en 2008, un centre de R&D en Chine à Tianjin, dédié aux industries des hautes températures. Nous avons lancé le doublement de notre capacité de broyage aux Etats Unis pour accompagner la croissance à 2 chiffres de la chimie du bâtiment dans ce pays, et enfin nous avons bouclé le 20 février 2015 l’acquisition de 100 % du capital de la société grecque European Bauxites, pour renforcer notre maîtrise d’une matière première clé pour notre business, la bauxite.
Décideurs. L’entreprise est présente à l’international mais certainement plus en Europe qu’ailleurs. Quels sont vos prochains relais de croissance ?
J.-M. B. Notre CA 2014 de 380 MEUR se répartit effectivement entre l’Europe (50 %), les Amériques (25 %) et l’Asie (25 %). Le développement du segment réfractaires est alimenté principalement par la Chine, l’Inde et Russie. En revanche, les métiers de la construction nous occupent particulièrement aux États-Unis et en Europe, notamment en Allemagne et dans les pays nordiques, où nos solutions ont été adoptées depuis de nombreuses années dans un contexte de recherche forte de productivité sur les chantiers, rendue possible par la prise et le séchage rapides de nos liants dans les chapes, colles et mortiers en particulier. L’innovation constitue un important relai de croissance : le CA des produits de moins de 5 ans représentait 10 % de nos ventes en 2014.
F. S.